Constat L?annonce de cette baisse a été faite par Tayeb Louh, hier, lors d?une conférence de presse. Il l?impute à plusieurs raisons. Cette amélioration est due aux effets du Programme de soutien à la relance économique et aux résultats enregistrés dans le secteur de l?agriculture, aux bonnes performances du BTPH (bâtiment, travaux publics et hydraulique) qui enregistrent une croissance de plus de 7,7% ainsi qu?à l?amélioration du climat général de l?investissement qui enregistre une croissance de plus de 9,5%. Citant les estimations de l?Office national des statistiques (ONS), Louh s?est félicité de ce que le taux de chômage soit à moins 22%. «Si on prend en compte les travailleurs activant dans le secteur informel, il est de moins17%», a-t-il tenu à préciser. Parallèlement à cet aspect positif, un autre, qui l?est beaucoup moins, a été révélé par le ministre du Travail et de la Sécurité sociale. Il s?agit de «228 entreprises publiques qui n?ont pas payé leurs employés, pour certaines depuis six mois, pour d?autres douze mois». Se référant à des statistiques émanant de l?inspection du travail, le ministre précise que l?effectif concerné par le non-payement des salaires est de l?ordre de 21 872 employés. «Si la situation persiste, ces entreprises seront bientôt en cessation de payement», a-t-il averti préconisant comme unique issue de secours le partenariat ou la vente directe de ces entreprises. Abordant la réforme de son secteur, Louh a affirmé notamment : «Le chantier portant introduction de la carte à puce, lancé en 2004, se poursuivra en 2005 afin de doter les assurés sociaux de cet outil.» En matière d?assurance maladie, le ministre a souligné la mise en ?uvre de la contractualisation des relations entre le système de la sécurité sociale et les établissements publics de soins. La contractualisation, selon le ministre du Travail, mettra fin, à terme, aux forfaits hôpitaux, évalués, à titre prévisionnel, à 35 milliards de dinars pour 2005, et permettra une meilleure maîtrise des dépenses de santé dans la perspective d?une meilleure dépense pour une meilleure prise en charge et à terme la suppression du poste de dépense relative au transfert pour soins à l?étranger. En outre, un programme de réhabilitation de l?inspection du travail sera mis en ?uvre. Il s?articulera autour de trois axes principaux : d?abord, la modernisation des moyens et des méthodes de gestion, ensuite, le renforcement des moyens de l?inspection du travail afin d?assurer une présence permanente et soutenue de l?inspection du travail, et, enfin, la valorisation de la ressource humaine.