Le mouvement soufi en Algérie durant l'époque ottomane a été, dimanche, le thème d'une conférence organisée à Alger par le Haut-Conseil islamique (HCI), dans le cadre de ses activités mensuelles. Le thème visait à «lever l'ambiguïté et éliminer les idées erronées sur ce mouvement qui, contrairement à ce que pensent certains, examine les liens existant entre la réalité et la charia», a affirmé le conférencier Slimane El-Annani. Le mouvement soufi, dont la naissance remonte à l'avènement de l'Islam, a joué un rôle très important dans la résistance face «aux croisades menées contre les villes côtières algériennes, à travers les zaouïas érigées dans plusieurs parties du pays», a ajouté le conférencier. Les confréries soufies ont pu, en effet, parer au vide culturel qui s'était installé alors au Machreq et au Maghreb, a-t-il encore souligné, précisant que les conjonctures historiques ayant marqué l'ère des invasions européennes en Algérie ont amené les gens à fréquenter les zaouïas. Le conférencier a rappelé les hauts faits d'armes de certains soufis tels Ben El-Kadhi, Ahmed Benyoucef Errachedi El-Meliani et Mohamed Benali Abitaleb El-Mazouni qui a défendu la ville d'Oran contre l?envahisseur espagnol. L'intervenant a cité, par ailleurs, les plus importantes confréries soufies répandues en Algérie durant l'époque ottomane, comme la Qadiria et la Chadiliya, tout en retraçant leur rôle dans les domaines historique et religieux.