Avertissement «Les prochains jours seront les pires» pour tous les «apostats» qui participeraient au scrutin, menace, une nouvelle fois, Zarqaoui. Dans un communiqué signé l'Organisation d'Al-Qaîda et distribué au nord de Bagdad, le groupe islamiste d?Abou Moussab al-Zarqaoui avertit que des tireurs embusqués abattraient les Irakiens qui se rendraient dans les bureaux de vote au nord de la capitale. «Les snipers entraînés seront prêts à abattre les apostats qui se rendront dans les repaires électoraux.» Tout en critiquant les chiites, majoritaires en Irak, le chef du groupe a menacé, dimanche dernier, de mener «une guerre farouche» aux élections. De nombreux attentats sont perpétrés quotidiennement et revendiqués par ce groupe semant la terreur et la mort. Pour assurer la sécurité du scrutin, les autorités irakiennes ont annoncé des mesures drastiques. Pourtant, le pire est à craindre. D?ailleurs, la Commission électorale publiera aujourd?hui mardi les noms des candidats aux élections. A cinq jours du scrutin, certains responsables irakiens craignent des fraudes lors du vote, puisqu?ils ne peuvent se rendre dans toutes les régions pour observer. Pourtant, la réaction de Washington est étonnante, elle minimise la portée de l'absence d'observateurs internationaux et estime que les Irakiens eux-mêmes devront juger de la crédibilité des élections. «Certes, la présence d'observateurs étrangers fournirait une dimension supplémentaire, mais ces derniers ne garantiraient pas pour autant l'exclusivité de la crédibilité ou de la légitimité de ces élections», a déclaré le porte-parole adjoint du département d'Etat, Adam Ereli. Ainsi, plusieurs milliers d'Irakiens seront présents en tant qu?observateurs aux bureaux de vote pour le compte de la Commission électorale indépendante. Par ailleurs, l?Administration Bush devrait réclamer au Congrès une enveloppe supplémentaire d'environ 80 milliards de dollars pour «financer les opérations en Irak et en Afghanistan». Une somme colossale qui, selon certaines sources, sera considérée comme des fonds supplémentaires qui seront «sûrement» demandés pour les opérations en Irak et en Afghanistan. Les démocrates évaluaient à quelque 356 milliards de dollars au total le «coût réaliste de la guerre» sur la période 2005-2014.