Dans les urgences médicales, les asthmatiques souffrent très souvent le martyre. La chaleur torride et suffocante de ces interminables jours d?été les gêne terriblement. La respiration devient presque impossible. Les patients s?agglutinent à longueur de journée. Le stress les ronge et les nerfs lâchent le plus souvent lorsque les urgentistes leur signifient que le Salbutamol, un médicament de première nécessité pour ce genre de maladie, manque dans la petite pharmacie des urgences. Il faut aller le chercher ailleurs, dans les pharmacies de garde. Un homme âgé n?en peut plus. Son enfant tente de le rassurer et demande au médecin de faire de son mieux pour soigner son père, meurtri par ce mal si terrible et si gênant. Le médecin lui répète que la pharmacie est vide et qu?il lui faut soit aller chercher son médicament dans les officines les plus proches, soit aller dans d?autres services d?urgences, à l?hôpital Mustapha ou à Parnet. «Mais que dois-je faire ? Je ne suis pas véhiculé», se lamente le jeune homme qui, visiblement, n?a rien compris à la situation. «Liyhabou Rabi ma yedkhoulch Esbitar (celui que Dieu aime, n?entre pas à l?hôpital)», martèle t-il.