Evénement Pour la première fois, un concours de beauté au niveau régional se tiendra, le 7 mars, à Tizi Ouzou dans le but d?élire Miss Kabylie. Pourquoi Miss Kabylie ? «C?est parce que Miss Algérie n?est pas crédible que j?ai pensé et décidé d?organiser Miss Kabylie», déclare Mourad, l?organisateur. Et d?ajouter : «Pour qu?il y ait une Miss Algérie, il faut qu?il y ait d?abord une représentante de chaque région du pays. Or, différents concours ont eu lieu, depuis quelques années seulement, élisant des filles issues de quatre à cinq wilayas, à savoir les grandes villes du pays, celles du Nord plus particulièrement. Alors que, d?ordinaire et d?un point de vue professionnel, chaque région du pays doit avoir sa miss.» «Il faut qu?il y ait au préalable des élections régionales dont l?objectif est d?élire une représentante de chaque wilaya, pour qu?il y ait ensuite une élection au niveau national pour choisir celle qui représentera l?Algérie à l?étranger.» Notre interlocuteur estime qu?il faut qu?il y ait une seule Miss Algérie. Il se trouve que chaque année, il y a trois Miss Algérie. Chaque année, en effet, le titre de Miss Algérie est disputé par plusieurs organisateurs, générant trois représentantes. Une anecdote dit à ce propos : «Il y a quelques années, lors de l?élection de Miss Monde, le comité d?organisation a refusé la participation de l?Algérie présentée avec trois représentantes. Le comité d?organisation demandait à "l?Algérie" d?être, d?abord, sûre de la crédibilité de Miss Algérie avant de songer à participer au concours international.» Si l?organisateur a voulu commencer par un travail au niveau régional, c?est parce qu?il a fait, selon lui, l?expérience de 1999 et celle de 2000, sur lesquelles il préfère ne pas revenir car il en garde un mauvais souvenir. Effectivement, le concours de beauté en Algérie se fait sans la moindre connaissance du métier. Ce sont plutôt des amateurs qui organisent l?événement. Le concours Miss Kabylie, est ouvert, faut-il le rappeler, à toutes les filles de la région du centre du pays (y compris Alger) auquel participeront 20 à 25 filles. «La sélection des filles se fera suivant des critères bien déterminés», contrairement à ce qui se fait d?habitude. Dans ce registre, Mourad, l?organisateur, déplore l?absence d?une culture relative aux concours de beauté. «La plupart des gens n?ont pas cette culture des miss», confie-t-il, «d?où la difficulté et le combat permanent à mener pour répandre cet événement dans sa dimension culturelle et artistique», ajoute-t-il. L?objectif de ce concours est d?abord de donner une chance aux filles désirant y participer. Il y a également ce souci majeur de réhabiliter les métiers de la mode en les inscrivant dans un professionnalisme certain de façon à favoriser l?émergence de nouveaux talents, c?est-à-dire de futurs top-modèles. Il est à préciser que les métiers de la mode ne sont pas assimilés et considérés dans leur définition culturelle. Ensuite, réhabiliter le patrimoine culturel national dans une vision artistique, c?est aussi créer et perpétuer la tradition au niveau de chaque région et de chaque wilaya afin d?améliorer et de hisser le niveau artistique, celui de tous les métiers relatifs à la mode et à la beauté. Pour conclure, et à travers cette initiative, «j?espère que d?autres régions et wilayas du pays auront la même réaction», déclare Mourad, qui espère que l?événement s?étendra à tout le pays et qu?au fil du temps, il deviendra un rendez-vous annuel qui se fera avec beaucoup plus de professionnalisme.