Résumé de la 7e partie En 1835, soit plus de vingt ans après la disparition de Théodosia Burr en pleine mer, un marin, à l?article de la mort, évoque son souvenir. Le médecin fronce les sourcils. Il se rappelle bien la femme du gouverneur de Caroline du Sud qui a disparu en pleine mer alors qu?elle se rendait auprès de son père, à New York. La presse de l?époque en avait parlé. Il s?étonne que cet homme, miné par l?alcool et les mauvaises conditions de vie, parle d?elle. «Vous savez ce qui est arrivé à Théodosia Burr ?, dit le médecin. Elle a disparu en mer alors qu?elle se rendait auprès de son père ! ? Je le sais», dit le malade. Il essaye de se redresser sur son séant, mais il n?y parvient pas. «Calmez-vous donc ! ? Théodosia, Théodosia Burr, reprend l?homme d?une voix saccadée. ? Mais c?est une histoire qui s?est passée il y a très longtemps ! Pourquoi donc parlez-vous de cette malheureuse femme ? ? Parce que c?est moi qui l?ai tuée ! Le médecin le regarde, abasourdi. ? Quoi, vous ? Mais alors? ? Oui, dit l?homme en regardant le médecin dans les yeux. J?étais, à cette époque, pirate !» Le médecin lâche la main du malade, horrifié d?avoir affaire à un pirate. Mais la curiosité l?emporte sur l?aversion que lui suscite le personnage. Il se rassied au bord du lit. «Mon ami, racontez-moi donc comment cela s?est passé !» L?homme regarde autour de lui, comme s?il craignait d?apercevoir celle qui le hante, il geint doucement puis fait sa confession. «Je faisais partie de l?équipage du vaisseau qui a attaqué le ?Patriote?. Mes compagnons et moi ignorions qui était à bord. C?est seulement après la capture de la frégate que nous avons su qu?il y avait, parmi les passagers, l?épouse du gouverneur de Caroline du Sud. Nous nous sommes emparés de ses biens et nous les avons partagés, puis nous avons jeté à la mer les passagers. Il ne restait plus que Théodosia Alston. Elle était si belle et si douce que personne ne voulait l?exécuter ! Nous l?aurions bien laissée en vie, mais on ne pouvait laisser de témoin vivant ! Alors, nous avons tiré à la courte paille? et c?est moi que le sort a désigné. La pauvre femme est montée sur la planche, les yeux bandés, me suppliant de l?épargner. Elle disait qu?elle avait perdu son fils et qu?elle se rendait auprès de son père? Mais je l?ai poussée et elle est tombée? Depuis, elle hante mes rêves et maintenant je la vois, tendant vers moi ses belles mains blanches? ? Ce n?est qu?une vision, dit le médecin. ? Non, elle est là, elle est venue pour m?emmener !» Et l?homme s?écroule, rendant son dernier souffle? Ce récit, qui a tous les accents de la vérité, va susciter d?autres récits de pirates? (à suivre...)