Résumé de la 1re partie Merouane a joué avec ses petits camarades en sortant de l?école. Touché par une pierre lancée par Fayçal, il rentre chez lui où sa mère constate qu?il est différent. Quand son père arrive, une demi-heure plus tard, il se rend auprès du garçon et le secoue doucement : ? Allez fainéant, lève-toi, allez ! Mais le garçon est presque inerte, et ne répond que difficilement. ? Papa? Je veux dormir? laisse-moi. Son père, qui est médecin, est intrigué, Merouane est un enfant vigoureux, turbulent, toujours en mouvement? Il se met à l?ausculter fébrilement et découvre, derrière son oreille, un petit point bleu légèrement enflé. Il palpe l?ecchymose, et sent quelque chose de très dur sous la peau. Sa femme, très inquiète, lui dit : ? C?est peut-être une piqûre d?insecte, c?est pour cette raison qu?il est comme ça ! ? Je vais lui faire une radio. Et il prend son enfant inanimé pour le conduire à l?hôpital. Sur la banquette arrière, dans les bras de sa mère, Merouane rend son dernier soupir. La perte de leur fils unique est un coup terrible pour le couple. Le rapport d?autopsie établi pour fixer les causes de ce subit décès, révèle qu?un petit caillou était logé dans le cervelet, tiré apparemment par un lance-pierres? Le lendemain, la nouvelle se répand dans la cité d?El-Mansourah. ? J?ai vu Fayçal tirer un caillou avec son lance-pierres ! C?est Nabil, un bambin de six ans, du cours préparatoire, qui crie dans la cour de récréation, cette terrible accusation. J?étais à la fenêtre ! ? C?est Fayçal qui a tué Merouane. Fayçal, qui vient de descendre de sa classe, au premier étage, stoppe net devant ses camarades qui le regardent et pointent vers lui un doigt accusateur. ? Fayçal assassin ! dit un «grand» de cinquième. Et bientôt, toute la cour retentit d?un seul cri : ? Fayçal, assassin ! Les enseignants et même le directeur ont toutes les peines du monde à faire cesser le chahut. Fayçal rentre en pleurs chez lui et raconte tout à sa mère. ? Je ne voulais pas le tuer ! J?ai juste tiré avec mon lance-pierres? On sonne à la porte ; c?est Bariza, la voisine de Fatiha, la mère de Fayçal. ? Dis, tu as appris ce qu?on raconte partout ? Fayçal ! dit-elle en le voyant assis sur une chaise, les genoux serrés, la tête baissée. Fayçal mon fils ! C?est vrai ce qu?on raconte ? Tu as tué? ? Tu as lancé un caillou avec ton lance-pierres ? ? Ce n?est pas vrai, dit Fatiha, fermement. Qu?est-ce que c?est que ce «fourbi»? D?ailleurs, laisse-nous, si tu viens accuser mon fils? Ça peut être n?importe qui? ? Mais enfin, Fatiha ! C?est un accident, ce pauvre Fayçal n?y est pour rien, je le sais bien. Mais elle est reconduite à la porte qui se renferme derrière elle. (à suivre...)