Résumé de la 1re partie Les crimes ont été commis sur des toits d?immeubles. Les enquêteurs ne savent pas encore s?ils doivent chercher un ou deux tueurs. Un homme qui vit dans le district de Yunasabad, où la petite Shirin a été assassinée, affirme que seuls les habitants du quartier savent ce qui s?est passé. Dans les autres districts, il existe seulement des rumeurs «comme quoi elle aurait été tuée par un garçon qui était amoureux d?elle ou par un vampire». Il est surpris et irrité par le silence de la presse locale, qui n?a pas prévenu les gens. Certains policiers critiquent également les médias locaux. Selon l?un des enquêteurs principaux, qui a requis l?anonymat, des articles pourraient pousser la population à se mobiliser et aider la police à trouver le tueur. Un ancien correspondant de l?agence de presse UZA, qui n?a pas voulu révéler son identité, a expliqué que le contrôle très strict du gouvernement sur les médias a anéanti toute initiative chez les journalistes ouzbeks : «Beaucoup attendent qu?on leur donne la permission ou l?ordre avant d?agir et ne cherchent plus les informations. Ils n?agissent plus de manière indépendante.» Un journaliste du journal national Narodnoye Slovo a même naïvement admis : «Nous publions des articles sur des criminels seulement lorsque le service de presse du ministère de l?Intérieur nous les fournit. Mais, pour diverses raisons, nous n?avons pas encore été informés des ??incidents??.» Bobur Alikhanov, le directeur des programmes d?information de la principale chaîne de télévision Akhborot, a répondu, quant à lui, que «Akhborot n?est pas un média des bas-fonds qui se nourrit de rumeurs». Une habitante du district de Yunasabad a conclu ainsi : «Aux Etats-Unis, quand il y a eu les deux snipers qui ont tué des gens à Washington, tous les médias en ont parlé. Même nous, à Tachkent, nous étions au courant. Et ce sont des habitants, pas des policiers, qui ont permis d?arrêter les tueurs.»