Les médias, en Ouzbékistan, sont dirigés par l?Etat, qui pense que dévoiler les crimes horribles d?un tueur en série qui sévit dans la capitale «n?est pas dans l?intérêt public». De ce fait, les viols et les meurtres de fillettes qui ont lieu à Tachkent, n?ont été dévoilés ni par les journaux ni par la télévision. Les faits sont remplacés par des rumeurs craintives et les médias occidentaux n?ont appris la nouvelle que grâce à un article d?un journaliste de l?Institute for War & Peace Recording. Les premiers meurtres se sont déroulés au début du mois de janvier 2005. Shirin Abbasova, 11 ans, et Kamila Umarova, 9 ans, ont été violées et étranglées. Deux autres fillettes du même âge ont été, elles aussi, violées, mais ont survécu. La police pense que ces quatre agressions sont liées, bien que le meurtrier laisse peu d?indices derrière lui. Tous les crimes ont été commis sur des toits d?immeubles. Le corps de Shirin Abbasova a été découvert sur un toit et celui de Kamila Umarova a été abandonné près d?une rampe menant à un toit. Les enquêteurs ne savent pas encore s?ils doivent chercher un seul tueur ou deux et ont affiché les photographies de quatre suspects dans les écoles et les immeubles de la ville. Ils ont demandé aux parents d?accompagner leurs enfants à l?école, de venir les chercher après les cours et de ne plus les laisser jouer dehors seuls. Usen Askarov, un journaliste local, a expliqué que l?école de ces quatre enfants lui avait demandé de signer un document promettant qu?il aurait l?entière responsabilité de leur sûreté après l?école. Askarov affirme également qu?il est heureux d?avoir été prévenu des risques, mais aimerait en savoir plus, d?autant que de nombreux résidents de Tachkent pensent que les rumeurs sont infondées. Jusqu?ici, aucun média local n?a annoncé les meurtres et les viols des fillettes et personne, parmi les autorités locales, n?a commenté ces crimes ni averti les résidents du danger. (à suivre...)