Rétrécissement. La Compagnie algérienne de banque est la seule banque commerciale qui reste encore debout. Des trois banques commerciales à capitaux nationaux, il ne reste plus qu?une seule en activité, mais elle risque de connaître le même sort qu?El Khalifa Bank et la Bcia. Les autres, à savoir Union Bank, Mouna Bank et Algeria International Bank sont des banques d?affaires et ne font pas appel aux dépôts du grand public. Ce sont là les constats de Mohamed Ghernaout, consultant qui insiste sur le caractère classique des irrégularités constatées dans le fonctionnement des banques en général. Il s?agit de l?utilisation du patrimoine des banques au profit de ses actionnaires au-delà des 20 % autorisés par la loi. Ainsi, au lieu de financer les projets des clients, les banques deviennent au service quasi exclusif des détenteurs de capitaux. Si ce consultant constate que les banques commerciales se rétrécissent comme une peau de chagrin, c?est pour dire que les faillites successives des banques ne risquent pas d?avoir une trop grande influence sur leurs cons?urs, les banques d?affaires, qui sont plutôt tournées vers le financement des investissements. Elles ne s?engouffrent pas dans l?ouverture des guichets et succursales à l?usage du grand public. En somme, ce ne sont pas des banques de proximité qui font appel à l?épargne des citoyens. Si ces derniers ressentent une désaffection vis-à-vis des banques privées, il ne reste pas, de toute façon, un grand nombre de banquiers qui s?inquiètent de cette tendance. Les banques à capitaux étrangers, de droit algérien, n?ont pas non plus de soucis à se faire puisqu?elles sont quasiment spécialisées dans la domiciliation des clients des entreprises étrangères pour faciliter leurs transactions avec leurs partenaires. A propos des contrôles effectués par la Banque centrale, le même consultant dira que même les banques d?affaires ont subi cette contrainte et cite, à cet égard, la désignation d?un administrateur à Union Bank et AIB, cette dernière étant toujours sous ce régime, à la demande des actionnaires.