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Histoires vraies
A la mémoire d'un homme à la dérive (2e partie)
Publié dans Info Soir le 14 - 02 - 2005

Résumé de la 1re partie Le 14 octobre 1992, la justice se charge enfin de l?affaire d?escroquerie à l?assurance-vie.
En 1987, Eric fait le point sur son existence. Il a alors quarante et un ans, des enfants de trois femmes différentes et une longue liste de «carrières professionnelles» à son actif. Il a été apprenti maçon, puis agricole, puis aiguilleur à la Sncf, puis gardien de la paix, parfois graphiste ou courtier d?assurances. Il est endetté. Il a vécu une enfance malheureuse, entre un père buveur et cogneur et une mère soumise, ainsi qu'une adolescence perturbée par un mariage forcé, à seize ans, avec une petite amie enceinte de ses ?uvres. Ensuite ? Une vie de femme en femme, de métier en métier, de fantasme en fantasme.
Chacun son passé, tout n'excuse pas tout. Le psychiatre résume la vie d'Eric ainsi : «Imagination luxuriante, narcissisme fermé, univers enfantin.»
Eric a donc décidé, dans son imagination luxuriante, de créer pour de bon un univers enfantin. Il s'agit de fonder, en Grèce, sous le soleil, une école «différente» pour les petits enfants abandonnés et les mères célibataires. C'est en tout cas le prétexte qu'il expose à ses complices, à peu près ainsi : «Faire que les enfants puissent devenir librement ce qu'ils ont envie de devenir.» Pour cela, il faut de l'argent, afin de s'installer sur une île et de divaguer à son aise dans cette nouvelle éducation «rousseauiste».
Les complices sont tout d'abord un infirmier de quarante-huit ans, Marc, et un barman, Jean-Pierre. Les complices secondaires sont deux femmes. Anne-Lise, quarante-quatre ans, concubine d'Eric, mère de son dernier enfant, infirmière surveillante. Et Michèle, trente-sept ans, une collègue des assurances, maîtresse d'Eric.
Marc, infirmier, doit fournir un cadavre. Son métier devrait lui permettre de dénicher à la morgue un individu de la taille et de l'âge d'Eric. Sur ce point, ils ne sont plus d'accord au procès ; Eric maintient que l'infirmier lui a proposé lui-même de trouver un corps, Marc jure le contraire. Quoi qu'il en soit, la livraison traînant, Eric décide de changer son plan. Puisqu'on ne lui trouve pas de cadavre mort, il faut lui en trouver un vivant. C'est ici que le deuxième complice, le barman, intervient. D'après lui, Eric lui aurait demandé de lui trouver un clochard, sans préciser l'usage qu'il comptait en faire ; il jure qu'il n'a pas posé de questions, même s'il devait fournir un clochard de la taille et de l'âge du demandeur...
Il est de bonne guerre, dans un procès où s'affrontent plusieurs complices, que chacun tente de minimiser sa participation aux actes et rejette sur l'un ou sur l'autre la responsabilité de l'intention criminelle. De même, les deux femmes disent ne pas avoir su. Pas vraiment. Anne-Lise, la concubine, soutient qu'elle n'a appris la vérité que trop tard, et qu'elle a alors décidé d'aider son compagnon «à s'en sortir, au lieu de s'enfoncer». Elle l'aimait. Michèle, la maîtresse, dit à peu près la même chose. Eric lui aurait seulement annoncé qu'il allait faire un gros coup et qu'elle devrait aider sa compagne, devenue «veuve», à toucher les primes d'assurances. Elle l'aimait aussi.
Le gros coup, l'idée du siècle, est de contracter plusieurs assurances-vie, huit en tout, au nom d'Eric. Il est prévu que celui-ci doit mourir dans un accident de voiture, afin que sa «veuve» touche une prime de 10 millions de francs. Un milliard de centimes. Eric organise donc sa mort ainsi : placer le corps d'un inconnu dans sa voiture, simuler un accident, laisser brûler la voiture et le corps avec. Un complice doit signaler l'accident et, l'identification étant rendue impossible par l'incendie, Eric sera officiellement la victime. Sa «veuve» se dévouera pour toucher les primes. Le partage aura lieu ensuite selon les tâches, les responsabilités et probablement le bon-vouloir du chef, qui fascine sa petite bande. Les deux femmes sont amoureuses de lui, les deux hommes l'admirent. C'est ce que le psychiatre nomme le «phénomène de groupe». Pris séparément, aucun n'oserait devenir criminel. Entraînés par l'un, se poussant les uns les autres, ils assument en ch?ur la mort d'un innocent. (à suivre...)


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