Résumé de la 2e partie Le petit John Haigh grandit dans une atmosphère de ferveur religieuse intense. Il est également terrorisé par un père fanatique qui ne parle que de péché et de châtiment. Il a dix-sept ans mais rien n?a changé pour lui. La maison familiale est toujours pleine de crucifix et d?images pieuses ; la mère est toujours plongée dans des prières interminables et le père, qui dirige toujours sa secte, parle toujours de péché et de pénitence. Chaque jour, l?adolescent est tiré du lit et obligé d?assister à l?office religieux célébré par le père et, le dimanche, il doit passer la journée à l?église, à se confesser et à prier. Le père le met toujours en garde contre le péché, notamment le «péché des femmes», qui guette les garçons de son âge. Mais le jeune John ne s?intéresse pas aux filles, les choses de la sexualité lui étant présentées depuis l?enfance comme le péché suprême. Il fera quand même une expérience qui va le traumatiser : un jour qu?il se retrouve seul avec un disciple religieux de son père, celui-ci abuse de lui et le menace de terribles représailles s?il en parle. Il n?en parlera pas, mais ce drame va le marquer toute sa vie et développer en lui des tendances homosexuelles. Il souffre, non seulement chez lui, mais aussi à l?école où il est le souffre-douleur de ses camarades. Il travaille mal et, malgré les coups de son père, se fait renvoyer. C?est, à cette époque, un garçon solitaire : il n?a aucun ami et ne cherche pas à en avoir. Quand il se sent étouffer en ville, il fuit à la campagne. Il se promène longuement dans les champs et les bois, puis va dans les fermes où il propose bénévolement ses services. ? Je voudrais soigner les animaux ! Les paysans, enchantés, l?envoient soigner les chevaux ou les vaches. Il aime beaucoup les animaux et, si cela ne tenait qu?à lui, il en prendrait plusieurs à la maison. Mais son père et sa mère refusent : un animal, il faut le nourrir et surtout, c?est salissant ! Alors, il va dans la rue, il joue avec les chats et les chiens errants. Il lui arrive même de leur donner sa part de nourriture. A vingt ans, son père le prend à part et lui dit : ? Tu t?es assez roulé les pouces, il va falloir que tu travailles, sinon? Il a compris la menace qui pèse derrière ce «sinon» : sinon, il le mettra à la porte. John cherche donc du travail. Il en trouve chez un constructeur automobile. Il travaille durement, il est sérieux, mais il se lasse très vite : il n?est pas suffisamment payé. Et puis, il a d?autres ambitions que de s?enfermer dans une usine à assembler des pièces. Bien qu?il remette la plus grande partie de son salaire à son père, il a réussi à mettre un peu d?argent de côté : il va ouvrir un cabinet d?assurances, et comme celui-ci ne lui donne pas satisfaction, il se lance dans les enseignes lumineuses. Il échoue encore. Comme il a dépensé toutes ses économies, il n?a d?autre choix qu?à chercher un poste d?ouvrier. Une société de location de voitures le recrute. Le salaire n?est pas très élevé, mais il doit s?en contenter en attendant d?avoir mieux. Il songe aussi à quitter la maison paternelle où l?atmosphère est de plus en plus étouffante. (à suivre...)