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Cela s'est passe un jour : Aventures, drames et passions celebres
Les vampires modernes (24e partie)
Publié dans Info Soir le 04 - 06 - 2006

Résumé de la 23e partie n John Haigh, le célèbre vampire de Londres, grandit dans une atmosphère de ferveur religieuse, à la limite du fanatisme.
Il a dix-sept ans et rien n'a changé pour lui. La maison familiale est toujours pleine de crucifix et d'images pieuses et chaque jour, l'adolescent est tiré du lit et obligé d'assister à l'office religieux que le père célèbre à la maison. Le dimanche, il doit passer la journée à l'église, à se confesser et à prier.
Son père ne cesse de le mettre en garde contre le péché, notamment celui de la chair, et l'incite à ne pas répondre aux sollicitations des femmes. Mais contrairement aux garçons de son âge, John ne s'intéresse pas aux filles, les choses de la sexualité lui étant présentées depuis toujours comme un péché mortel. Il fera quand même une expérience qui va le traumatiser : un jour qu'il se retrouve seul avec un disciple religieux de son père, celui-ci abuse de lui et le menace de représailles s'il en parle. Il gardera le secret, jusqu'à son procès, mais ce drame va le marquer toute sa vie et développer en lui des tendances homosexuelles.
A l'école, il est le souffre-douleur de ses camarades. Il travaille mal et, malgré les coups de son père, il se fait renvoyer.
«Tu ne feras jamais rien d'utile, lui répète sans cesse son père, tu es sous l'emprise du démon, tu finiras sur un échafaud !»
Il est, à cette époque, un garçon solitaire : il n'a pas d'ami et ne cherche pas à en avoir. D'ailleurs, les garçons de son âge se moquent toujours de lui, de sorte qu'il fuit leur compagnie. Il erre seul dans les rues et lorsqu'il se sent très malheureux, il fuit dans la campagne. Il se promène dans les champs et les bois, puis va dans les fermes où il propose bénévolement ses services aux paysans. Il demande surtout à s'occuper des animaux et les paysans l'envoient volontiers soigner les chevaux ou les vaches. Il adore les animaux et si cela ne tenait qu'à lui, il en prendrait plusieurs à la maison. Mais son père et sa mère refusent : un animal, il faut le nourrir et surtout, c'est salissant ! Alors, il va dans la rue, il joue avec les chats et les chiens errants. Il lui arrive même de leur garder sa part de nourriture.
A vingt ans, c'est toujours un garçon solitaire et apparemment sans avenir. Son père le menace de le mettre à la porte s'il ne se trouve pas un travail.
Il cherche et finit par en trouver un chez un constructeur automobile. Il travaille durement, il est sérieux, mais il se lasse très vite : il n'est pas suffisamment payé. Et puis, il a d'autres ambitions que de s'enfermer dans une usine à assembler des pièces. Bien qu'il remette la plus grande partie de son salaire à son père, il a réussi à mettre un peu d'argent de côté : il va ouvrir un cabinet d'assurances et comme celui-ci ne lui donne pas satisfaction, il se lance dans les enseignes lumineuses. Il échoue encore. Comme il a dépensé toutes ses économies, il n'a d'autre choix que de chercher un poste d'ouvrier. Il se fait recruter par une société de location de voitures. Le salaire n'est pas très élevé, mais il doit s'en contenter en attendant de trouver mieux. Il songe aussi à quitter la maison paternelle où l'atmosphère est de plus en plus étouffante, mais il ne se décide pas encore par peur de la vie. (à suivre...)


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