Résumé de la 2e partie La police n?inculpa pas Ed Gein car personne ne pouvait penser que cet homme timide ait pu tuer son propre frère. Ed Gein resta donc seul avec sa mère, l?unique personne dont il avait besoin. Mais elle mourut peu de temps après, le 29 décembre 1945, après une série d?attaques qui l?avaient laissée paralysée. La vie entière d?Ed Gein fut chamboulée et anéantie par son décès. A 39 ans, il se retrouva complètement seul et abandonné pour la première fois de sa vie, dans un monde qu'il ne connaissait pas. Il resta à la ferme et vécut grâce aux maigres revenus que ses petits boulots lui rapportaient ainsi qu?à une aide de l?Etat, qui lui offrit une allocation pour avoir laissé ses terres en jachère. Il scella les portes des pièces de la maison qui lui rappelaient le plus sa mère, surtout à l?étage, ainsi que le salon du rez-de-chaussée et la salle de séjour. Il les préserva comme des reliques sacrées de sa défunte mère et les laissa en l?état, sans plus jamais y toucher, durant les années qui suivirent. Il s?installa au rez-de-chaussée, n?utilisant plus que la cuisine et la petite chambre attenante. Seul, sans personne pour le surveiller, il glissa lentement dans la psychose et laissa libre cours aux fantasmes qu?il avait étouffés durant toutes ces années. Il était fasciné par ce que sa mère l?avait empêché d?approcher : les femmes. Ayant la maturité et les connaissances d?un enfant, il voulut tout apprendre. La cuisine et sa chambre se remplirent de journaux et de livres sur les atrocités commises par les nazis et les pratiques des chasseurs de tête. Il passa tout son temps libre à lire des histoires de rites mortuaires anciens, des magazines pornographiques et des livres d?anatomie. Seul dans sa ferme, entouré de ses livres, Gein pensait constamment au sexe et à la mort. Il devint complètement obsédé par ces histoires et les racontait souvent aux enfants qu?il gardait. Il aimait aussi lire les journaux locaux, particulièrement la nécrologie. C?est grâce à cette rubrique qu?il apprenait les morts récentes de femmes du voisinage. Un jour, il lut dans le journal qu?une femme venait d?être enterrée, non loin de la tombe de sa mère. Le soir même, il se rendit au cimetière et déterra le corps. N?ayant jamais pu apprécier la compagnie des femmes, il étancha sa soif de sexe en exhumant des cadavres fraîchement enterrés. Bien qu?il jura par la suite ne jamais avoir eu de rapports sexuels avec aucun des corps qu?il avait exhumés ? «elles sentaient trop mauvais» ?, il prit un plaisir particulier à les dépecer, à tanner leur peau et à la porter, comme un vêtement. Il voulait savoir ce que cela faisait d?avoir des seins et un vagin et rêvait souvent d?être une femme. Il était fasciné par les femmes à cause du pouvoir sexuel qu?elles avaient sur les hommes. Il acquit une collection de morceaux de corps, dont des têtes, qu?il préserva. (à suivre...)