Résumé de la 5e partie Au village de Soumeur où elle a trouvé refuge, Fadhma fait un rêve qui annonce la venue d?une armée étrangère. Les gens se préparent à la guerre? Fadhma, dans son village, ne sait pas que pendant qu?elle incite les gens à se préparer à la guerre, l?ennemi s?est déjà lancé à la conquête du Djurdjura. Le maréchal Randon, qui commande les troupes françaises, a, à son affectif, plusieurs conquêtes qui lui permettent d?avancer lentement mais sûrement en Kabylie. En 1846 il s?empare d?une place stratégique, Bordj Sebaou, tenue par les résistants algériens qui se retranchent sur Tizi Ouzou qui, à son tour, sera prise : l?ennemi s?acharne non seulement sur les combattants mais aussi sur les civils qui sont assassinés. Seuls survivent ceux qui ont réussi à prendre la fuite. Encouragé par ce succès, Randon veut prendre la montagne. Il a compris qu?il a beau occuper la plaine, il ne saura vaincre la Kabylie s?il ne s?empare pas de la montagne. Il engage son armée en direction de la tribu des Ath Iraten. La montée est difficile du fait du relief, mais une autre surprise attend l?envahisseur : la farouche résistance des montagnards au village de Tamazirt où se sont concentrées les troupes kabyles. Des salves de fusils et d?énormes blocs de pierres tombent sur les agresseurs qui perdent plusieurs hommes. Ils croient avoir le dessus, avec leurs armes perfectionnées, mais c?est compter sans l?acharnement des montagnards décidés à défendre leur terre. ? Arrière ! Le fier maréchal ordonne un repli. Il a été refoulé, mais il ne renonçait pas à son projet de s?emparer de Larba Nat Iraten. A Tizi Ouzou, il va réfléchir longuement au moyen d?arriver à ses fins. Il engage un Kabyle et le charge d?étudier le terrain et les façon de s?emparer, sans gros dommages, de Larba. Le renégat s?en va et revient quelques jours après, avec cette conclusion : quel que soit le côté par lequel on prend Larba, il est toujours abrupt. Cette conclusion est, aujourd?hui, un proverbe : «Larb?a Nat Iraten, ansi is-dekkid? d assawen», Larba Nath Iraten, par quel côté que tu l?abordes, c?est toujours une montée abrupte ! Le même renégat va suggérer à Randon de contourner le village, en passant par exemple par Azazga. L?officier français va l?écouter et charger des émissaires de négocier, avec des chefs kabyles, l?autorisation de passer par leur territoire. Il promet, bien sûr, qu?il ne prendra pas leurs villages, qu?il respectera les coutumes locales et la religion musulmane. Mais rien de tout cela ne sera fait : les Kabyles ne veulent pas trahir leurs frères. Randon est quand même décidé à s?emparer de Larba. Comme ses forces ne lui suffisent pas, il fait appel au maréchal Mac Mahon qui se trouve à Constantine mais avant que celui-ci n?arrive, il se lance à l?assaut de Mekla où se sont concentrés de nombreux résistants. La bataille est sanglante et des pertes sont déplorées dans les deux camps, mais Randon finit par battre en retraite. Il décide de se rendre à Alger pour demander des renforts. Des chefs kabyles, épuisés par la guerre, vont se rendre mais, en même temps, d?autres régions vont s?embraser et d?autres chefs vont surgir. C?est à cette période qu?apparaît Boubeghla, (littéralement l?homme à la mule), à cause de sa monture préférée, une mule. Il a d?abord parcouru la région de la Petite Kabylie pour sensibiliser les populations à la résistance, puis il s?est rendu dans le Djurdjura pour la même mission. C?est ainsi qu?il se retrouve à Azazga où il va rencontrer Fadhma n? Soumeur. (à suivre...)