Chiffre n Selon le Dr Mohamed Chakali, le taux d'occupation des lits à l'EHS de Blida est de 100% avec une durée de séjour moyenne de 22 jours pour les hommes et 39 jours pour les femmes. Pour la prise en charge postcure, près de 200 centres intermédiaires de santé mentale (Cism) ont été installés dans 46 wilayas depuis 2001 dans le cadre du renforcement et de la décentralisation des soinss.Dans ces centres, les malades sont assistés par des psychiatres, des médecins généralistes, des psychologues, des assistantes sociales, des infirmiers diplômés et brevetés. De son côté, le Pr Ridouh a appelé, lors de la 4e rencontre internationale de psychiatrie, à «la création d'un centre psychomédicosocial qui permettra de mieux prendre en charge le malade, de le cerner et de suivre toute sa trajectoire afin d'arriver à des résultats». «Il faut aider ces exclus de la société à retrouver leurs repères et assurer leur réinsertion familiale, professionnelle et sociale car ils n'ont pas choisi ce mode de vie, ils le subissent. Il faut arriver à les sédentariser dans leur région et leur milieu familial. Il s'agit aussi de proposer la mise en place d'un Samu psychosocial à même d'identifier les malades et d'établir une fiche concernant ces malades par le biais d'un réseau établi par une structure hospitalière ou sociale appropriée dans un souci d'optimisation de la prise en charge de ces malades», a préconisé, pour sa part, la Pr Tidjiza lors de la même rencontre. Quant au wali de Blida, il a indiqué que «la problématique des malades mentaux errants, avant d'être un trouble à l'ordre public, est symptomatique d'un désordre social qui interpelle la conscience collective». Le ministre de la Solidarité nationale, Djamel Ould Abbès, a annoncé, lors de la même rencontre, que les Foyers pour personnes âgées ou handicapées (Fpah) abritent actuellement 644 malades mentaux soit 33% de la totalité des pensionnaires et 301 polyhandicapés, soit 15,35% du nombre des pensionnaires. Le ministre a ajouté que 3 720 malades mentaux errants ont été pris en charge par les services du Samu social ces 5 dernières années, précisant que l'Etat a fourni des efforts colossaux pour la prise en charge de cette catégorie de la société à travers les 76 centres d'accueil que compte le pays. M. Ould Abbès a annoncé qu'une convention sera signée avec le ministère de la Santé pour une prise en charge commune des malades mentaux, ce qui permettra, selon lui, de généraliser le fameux projet pilote de «la ferme pédagogique» à l'instar de celles de Tlemcen, Bouira, Biskra et Aïn Témouchent qui existent depuis 2 ans. Le représentant du ministère de la Santé, le Dr Merad, a annoncé, quant à lui, la programmation de 14 nouveaux centres de prise en charge des malades mentaux sur l'ensemble du territoire national, soit 2 000 lits psychiatriques supplémentaires qui s'ajouteront aux 5 000 existants. Quant aux wilayas non pourvues d'Etablissements hospitaliers spécialisés (EHS), elles seront dotées de lits de psychiatrie au niveau de leurs hôpitaux généraux. Il a rappelé que l'Etat prévoit la formation de nouveaux psychiatres dans le cadre du partenariat avec le ministère de l'Enseignement supérieur qui s'ajouteront aux 400 existants dont 100 hospitalo-universitaires. Car actuellement, il y a un manque flagrant de psychiatres et d'infirmiers en soins psychiatriques. Ingrate, cette branche qui fait fuir beaucoup de gens vu sa complexité et sa difficulté, ne compte, selon lui, que 450 infirmiers.