Il y a 16 ans, Mouloud Mammeri trouvait la mort dans un accident de la circulation, dans la nuit du 25 au 26 février 1989. Mammeri a vu le jour le 20 décembre 1917 au village de Taourirt Mimoun, sur les hauteurs des Ath Yenni, dans la wilaya de Tizi Ouzou. L?écrivain en sciences humaines a légué à la postérité des ?uvres fécondes et immortelles, ayant marqué d?une empreinte indélébile la culture algérienne. Ses romans, tels que La colline oubliée, L?Opium et le bâton, Le sommeil du juste et La traversée ont été traduits en plusieurs langues. Les deux premiers ont été adaptés à l?écran respectivement par Abderrahmane Bouguermouh et Ahmed Rachedi. C?est à cet éminent linguiste qu?on doit également les Isefra, recueil de poèmes épiques du troubadour Si Muh U M?hand ; c?est lui également qui a élaboré la grammaire amazighe, Tadjarumth n?tmazighth, ainsi que le recueil des contes anciens Machahou, Talamchahou. Le dramaturge Mammeri s?est distingué par sa trilogie théâtrale formée des pièces Foehn, Le banquet et La mort des Aztèques. Il s?est livré, par ailleurs, à des recherches anthropologiques, historiques et ethnographiques.