Climat Au lendemain de l?attentat-suicide de Tel-Aviv, la situation au Proche-Orient est très tendue. A Ramallah, un responsable du mouvement radical palestinien, le Jihad islamique a revendiqué, dans une cassette vidéo, l'attentat qui a tué, outre le kamikaze palestinien, quatre israéliens et blessé 53 personnes. Fait qui semble amplement suffisant à la partie israélienne pour conforter ses accusations contre Damas, exprimées par la voix du ministre de la Défense Shaoul Mofaz, de «patronner les groupes terroristes dans la région». Mofaz ne s?en tient pas là puisqu?il a donné son feu vert pour rouvrir les hostilités contre le Djihad islamique. La Maison-Blanche, de son côté, met la pression sur l?Autorité palestinienne pour engager une action «immédiate et crédible» pour trouver les responsables du dernier attentat suicide en Israël. Mahmoud Abbas sous pression, s?en tient, pour l?heure, à son accusation d?une «tierce partie», sans autre précision, selon ses déclarations, hier. Le risque d?une reprise des hostilités entre Palestiniens et Israéliens, et partant la remise en cause de la trêve observée jusque-là, est donc réel. Pour l?heure, les effets de cet attentat ne se sont pas fait attendre. Le premier est l?annonce par Ahmad Qoreï, hier soir, qu'il ne se rendra pas le 1er mars à la conférence sur les réformes palestiniennes à Londres, ayant estimé que les risques pouvant être induits par la «situation sécuritaire» dans les territoires palestiniens après cet attentat, nécessitaient sa présence, selon son bureau. En revanche, l'Autorité palestinienne y sera représentée au plus haut niveau par son président Mahmoud Abbas, qui a maintenu son voyage. Outre le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, la secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, le Haut représentant de l'Union européenne pour la politique étrangère, Javier Solana, ainsi que vingt-cinq ministres des Affaires étrangères arabes et étrangers devraient prendre part à la conférence, annoncée par M. Blair en décembre 2004 lors d'une visite en Israël et dans les territoires palestiniens. Il avait indiqué que ce forum visait à aider les Palestiniens à devenir «de véritables partenaires pour la paix» en se dotant d'institutions démocratiques. On n?en est pas encore là toutefois. Les autorités israéliennes, comme première mesure adoptée après l?attaque de Tel-Aviv, a décidé le renforcement du dispositif sécuritaire et les services de police sont en état d?alerte quasi maximale depuis hier.