Résumé de la 1re partie Un vagabond alcoolique a traversé la France de long en large, ne restant jamais au même endroit et semant des cadavres sur son passage. Il traversa plus de 37 départements, parcourut des distances impressionnantes à pied, en stop ou en train, et se rendit dans d?innombrables gendarmeries et hôpitaux pour se plaindre d?agressions imaginaires. Il fut interné plusieurs fois dans des institutions psychiatriques à sa propre demande ? il fut même diagnostiqué «psychopathe» ? mais en repartit sans prévenir personne. Il séjourna dans plusieurs refuges Emmaüs à travers toute la France et signa tous les registres des foyers où il fut hébergé. Il dépensait son RMI à boire, mélangeant parfois alcool et tranquillisants. Il trouva occasionnellement des petits boulots de ferrailleur ou de maçon. Heaulme voyagea seul, mais rencontra parfois des personnages plus ou moins recommandables, avec lesquels il se lia durant un temps plus ou moins court. Trois semaines après son départ de chez lui, en novembre 1984, il rencontra Joseph Molins, un homme influençable et introverti, avec qui il travaillait à la Lorraine TP, une entreprise de travaux publics. Molins l?invita à prendre un verre et à faire un bout de chemin ensemble, en voiture. Devant une boulangerie, Molins prit en stop une jeune apprentie pâtissière de 17 ans, Lyonnelle Gineste, ce qui ne plut pas à Heaulme. «Pour moi, c?était comme une pute. Elle était sexy avec ses collants noirs.» Lyonnelle Gineste fut retrouvée nue, étranglée et poignardée, dans un bois à Montauville, près de Pont-à-Mousson. Le 29 décembre 1986, près de Metz, Heaulme se rendit dans un café pour consommer de l?alcool avec deux compagnons du centre de désintoxication alcoolique de Maizeroy (Moselle), Philippe Elivon et Michel Magniac (décédé en mai 1995). Le lendemain, vers 5h du matin, saouls, ils prirent la voiture de Magniac et croisèrent une jeune femme qui faisait du stop : Annick Maurice, 26 ans, voulait arriver plus rapidement au supermarché où elle travaillait. Heaulme et Elivon la forcèrent à monter dans la voiture. Puis Heaulme étrangla la jeune femme. Son corps fut retrouvé dans un bois, le 27 avril 1987, dissimulé dans un taillis, près d?Ogy, à 10 km de Metz et à 3 km du centre de désintoxication de Maizeroy. En avril 1989, Heaulme séjourna au centre psychiatrique de la Fontonne, à Antibes, qui réservait des mobile-homes de séjour thérapeutique au camping de Port Grimaud, non loin de Saint-Tropez. Le 5 avril, en fin d?après-midi, Heaulme enleva un jeune garçon belge de 9 ans, Joris Viville, sur le camping. Le soir, il revint au centre psychiatrique, nerveux et très angoissé, et annonça aux personnels soignant avoir tué quelqu?un à Port-Antibes. On ne le prit pas au sérieux. (à suivre...)