Phase L'armée syrienne a achevé, ce jeudi matin, la première phase de son repli vers l'est du Liban, entamé le 8 mars, a indiqué une source militaire libanaise. Les troupes et les services de Renseignements syriens ont évacué la région du Liban-Nord ainsi que la capitale et les positions qu'ils maintenaient dans la montagne qui la domine, a précisé cette source. Quelque 8 000 hommes étaient concernés par cette phase, dont près de la moitié s?est repliée vers la plaine orientale de la Bekaa, alors que le reste a regagné la Syrie. Les services de renseignement syriens ont commencé à évacuer, dans la nuit de mercredi à jeudi, les deux derniers centres qu'ils maintenaient encore à Tripoli, chef-lieu du Liban-Nord, achevant ainsi leur retrait de cette région, selon des services de sécurité libanais. Le quartier général de ces services pour le Liban-Nord, installé en 1976 dans une école évangélique américaine dans le quartier de Qobbé, à Tripoli, et leur principal centre au c?ur de la ville ont été remis aux services de renseignements militaires libanais, a-t-on précisé. Jeudi matin, des policiers libanais montaient la garde devant les deux bâtiments. Les cinq autres centres connus au Liban-Nord des «moukhabarat» syriens avaient été évacués au cours des derniers jours, après la fin du retrait vers la Syrie, vendredi, des quelque 3 000 soldats maintenus par Damas dans cette région, selon une estimation des services de sécurité libanais. Par ailleurs, deux statues de bronze du président syrien Bachar al-Assad et de son père, le président défunt Hafez al-Assad, à Halba, chef-lieu du Akkar, plus au nord, limitrophe de la Syrie, ont été déboulonnées mercredi par l'armée libanaise, a annoncé la police. La décision a été prise après que des altercations verbales eurent opposé des pro et antisyriens qui fêtaient le départ des «moukhabarat» de Halba, a-t-on précisé. Le quartier général des services de renseignements militaires syriens à Beyrouth, sur le front de mer, avait été évacué mercredi, provoquant des scènes de liesse dans la capitale. La Syrie a annoncé, début mars, qu'elle allait retirer son armée et ses services de renseignements présents au Liban, ce qui correspond aux exigences de l'opposition libanaise, de la France, des Etats-Unis et de l'ONU.