Coût Entièrement financé sur les fonds publics, le projet du «siècle» coûtera la bagatelle de 400 milliards de dinars. Le gigantesque projet de l?autoroute Est-Ouest dont la livraison est programmé en 2009 devra créer un marché de travail estimé à plus de 100 000 postes d?emplois. «Outre la facilitation des échanges commerciaux avec les pays du Maghreb et la fluidité de la circulation, la réalisation de ce grand ouvrage sera une occasion pour créer, à très court terme, plus de 100 000 emplois, soit le plus grand marché des travaux publics jamais réalisé en Algérie», a déclaré ce matin, Hocine Nacib, directeur des routes au ministère des Transports, lors de son passage à l?émission «l?Invité de la rédaction» de la Radio Chaîne III. L?orateur a confirmé par la même occasion que les entreprises algériennes, publiques et privées ainsi que les sociétés étrangères sélectionnées après l?ouverture des plis en 1996 à la suite d?un décret présidentiel portant sur la concession du projet en question, ont toutes déjà opéré des vagues de recrutement, à travers plusieurs wilayas. Entièrement financé sur les fonds publics et ce en l?absence de capitaux étrangers, le projet de l?autoroute Est-Ouest, qui fait partie intégrante de l?autoroute de «l?Unité maghrébine», ira à l?Ouest jusqu'à Nouakchout (Mauritanie) et jusqu?à Tripoli (Libye) à l?Est. En programme depuis la fin des années 1960, les travaux du grand ouvrage n?ont commencé, en réalité, qu?au début des années 1990. L?hibernation de l?ouvrage s?explique par le fait qu?«au vu de la conjoncture économique, les pouvoirs publics étaient dans l?incapacité de dégager des sommes conséquentes pour faire accélérer le projet», a tenu à expliquer encore M. Nacib. Le coût total est estimé aujourd?hui à plus de 400 milliards de dinars (environ 4 milliards d?euros) «entièrement financé sur les fonds publics». Un capital qui ne sera certainement pas dilapidé, car, une fois livrée, l?autoroute, hautement stratégique, sera gérée et exploitée par le système de péage qui permettra, à terme de renflouer les caisses de l?Etat. L?autre avantage de cette autoroute serait, selon ce cadre du ministère, d?alléger un peu le fardeau sur l?actuel corridor Est-Ouest «fortement saturé», mais aussi de faire sortir quelques villages et zones éloignées de leur isolement. Depuis le lancement officiel du projet en 1990, 900 km restent encore à réaliser sur un total de 1 216 km. Ce retard est dû, de l?avis de M. Nacib, à «l?absence de moyens de financement conséquents, qui a contraint les pouvoirs publics à puiser dans les fonds de l?Etat après la constatation d?une certaine aisance financière».