Concertation La première réunion d?une délégation algérienne avec le Comité européen de lutte contre le terrorisme (Coter), tenue vendredi à Bruxelles, a permis d?esquisser les contours du cadre de coopération contre ce fléau. C?est la première consultation qui a pour objectif de «structurer le dialogue et la concertation entre l?Algérie et l?UE dans les domaines indissociables de la coopération politique, diplomatique, opérationnelle et de coopération», a précisé à Amine Kharbi, conseiller à la présidence de la République. Les responsables communautaires de la lutte antiterroriste, de leur côté, ont montré la «disponibilité» de l?UE à structurer et à intensifier cette coopération qui a tardé à se mettre en place pour des raisons multiples dont celles liées à la coordination interne à l?Union.Ces responsables européens, notamment le président du Coter, Robert Rollinger, et le coordinateur de la lutte antiterroriste de l?UE, Gijs de Vries, ont fait part de leur intérêt et de leur soutien au Centre africain d?étude et de recherche sur le terrorisme basé à Alger. Ils se sont montrés disposés à apporter leur concours pour l?établissement des programmes de formation et échanger les expertises notamment pour le renforcement des capacités institutionnelles des pays africains en matière de lutte antiterroriste. Au plan multilatéral, les deux parties ont convenu de renforcer leur coopération en particulier au Conseil de sécurité des Nations unies et au Comité onusien de lutte contre le terrorisme dont l?Algérie assure la vice-présidence. Une mission d?experts européens se rendra à Alger pour poursuivre ce dialogue dans un proche avenir. Au terme de cette réunion avec le Coter, il a été également convenu de définir un «mécanisme de coopération» entre l?Algérie et l?UE, pour apporter des «solutions pratiques» tant au plan bilatéral que régional. Les deux parties prévoient d?élaborer un «calendrier pratique» en matière de prévention et de financement du terrorisme et de la coopération policière et judiciaire, dont l?épineuse question de l?extradition. L?Algérie a fait valoir une approche basée sur sa propre expérience en tenant compte des nouvelles données internationales pour proposer une démarche qui associe les dimensions politicodiplomatique et opérationnelle, a indiqué Amine Kharbi.