Le poisson est la denrée qui n?atterrit que très rarement dans l?assiette de l?Algérien moyen. Un vendeur de poisson explique : «Au lieu d?acheter leur marchandise chez le poissonnier, les restaurateurs préfèrent l?acquérir chez le pêcheur. Ce qui fait flamber le prix du poisson. Le merlan a atteint au prix de gros 900 DA le kg. Nous le vendons entre 1 200 et 1 300 DA. La sardine, le dernier des poissons, coûte 180 DA le kg. Et lorsque son prix augmente, les pêcheurs la rejettent à la mer. Ce sont les grands hôtels et les hauts cadres de l?Etat ainsi que les députés et les hommes d?affaires qui l?acquièrent aux frais de la princesse (Etat) déjà dans les chalutiers». D?ailleurs, «il est honteux qu?un pays, comme le nôtre, autorise la vente de poisson congelé», s?indigne le poissonnier.