Mission Le Fgar fait de la «sous-traitance» en délivrant des certificats de garantie aux potentiels investisseurs. «Nous sommes, là, depuis une année et nous comptons faire de notre mieux dans les années à venir.» C?est avec cette phrase pleine d?allant que Boualem Djebbar, directeur du Fonds de garantie des crédits aux petites et moyennes entreprises (Fgar) a tenu à célébrer, devant un parterre de journalistes, de partenaires économiques et de diplomates, le premier anniversaire de cet organisme étatique, hier, au centre de presse d?El Moudjahid. C?était l?occasion de faire connaître le Fgar, d?évaluer ses premiers balbutiements et d?en faire un premier bilan. Pour les initiés, M. Djebbar a rappelé que le Fgar n?est pas une banque qui donne de l?argent, mais une structure qui «facilite l?accès aux financements» et «délivre aux investisseurs des certificats de garantie». La garantie en question prend évidemment en ligne de compte la faisabilité du projet d?investissement et son impact sur l?économie nationale. «Le Fgar offre ses services pour les investissements créateurs d?emplois et pouvant faire arrêter le flux des importations», a fait savoir son directeur qui, muni de chiffres et de statistiques, n?a pas omis de signaler que son organisme travaille davantage avec les PME qui activent dans le domaine manufacturier, créateur d?emplois. Le Fgar a, actuellement, une nette collaboration avec cinq banques : la BNA, la Badr, la BDL, la Baraka et Housing Bank, une banque à capitaux exclusivement arabes. En termes de garantie, le Fgar a délivré, en une année d?existence, 32 certificats de garantie. Le seuil maximum de son apport est de 80% du coût total du projet. Les créneaux les mieux servis sont l?agroalimentaire (7), les matériaux de construction (6), les produits électriques et électroniques (3)? Les garanties se sont élevées à 1,05 milliard de dinars soit 59% du coût global des projets concernés, estimé à 1,77 milliard de dinars. La moyenne du montant de ces garanties est de 16,49 millions de dinars par projet. Selon les indications chiffrées de M. Djebbar, les 31 projets garantis devraient créer 1 038 emplois, soit un investissement de 1,7 million de dinars et un prêt d'un million de dinars pour la création d'un seul poste d'emploi. Le premier responsable du Fonds avait indiqué, en mars, que dans le cadre du programme MEDA qui devrait prendre fin en 2006, la Commission européenne a mis à la disposition du ministère de la PME et de l'artisanat une enveloppe de 20 millions d'euros en vue d'aider le fonds de garantie à se développer et à inciter les banques à prêter aux PME. Mais l?objectif premier reste évidemment «le cap de 100 000 PME d?ici à cinq ans», selon le premier responsable du fonds. Jouant ainsi le rôle de «sous-traitant» entre les demandeurs de crédits et les banques débitrices, le Fgar entend d?abord réussir une bonne campagne de sensibilisation à l?adresse des potentiels investisseurs et ce aux quatre coins du pays avant de pouvoir parler de bilan et de leçons à tirer.