Dans un entretien exclusif à l'Expression, le directeur du Fonds de garantie des crédits aux PME, (Fgar), M.Djebbar Boualem, devait dresser le bilan des activités de son fonds depuis son démarrage en avril dernier qu'il a qualifié d'encourageant, permettant de donner un bon coup au développement de l'investissement en général et à celui de la PME en particulier. Le début est certes difficile, mais nous assistons à un engouement remarquable des investisseurs de tous les coins du pays, dit-t-il en annonçant que le fonds dispose pour l'heure d'un capital de 1 milliard de dinars capable de répondre aux besoins de 500 dossiers dans un premier temps. La moyenne arrêtée pour l'octroi des crédits de garantie est de l'ordre de 16 millions de dinars, soit un niveau qui se rapproche de celui des pays développés comme le Canada et la France ou le Maroc pour ce qui est des pays voisins. Comme il s'agit d'un début, l'opération de soutien se poursuit avec plus de détermination et de prudence en vue de la réussir. Il y a un problème de communication car le message passe difficilement. Du côté des banques, certaines ont signé des conventions de travail comme la BNA, la BDL et le CPA. Dans ce cadre, il a été décidé la tenue prochaine d'une réunion tripartite élargie regroupant les responsables du fonds, les adhérents du Ceimi et ceux des différentes banques et organismes financiers. De manière générale, notre mission consiste à aider les investisseurs d'une part et à les orienter pour monter et réussir leur projet de l'autre et convaincre les banques pour les amener à accepter le risque, dira M.Djebbar Boualem, qui a lancé un appel pour que les deux partenaires s'impliquent davantage dans le développement de la PME en Algérie, vecteur d'avenir de l'investissement et de la croissance. Dans les cinq années à venir, le marché visé par le Fgar est évalué à plus de 100.000 PME. En attendant le grand déballage, on peut d'ores et déjà entrevoir l'avenir en rose pour la croissance et ses corollaires qui sont la production et surtout l'emploi. Le discours sur la PME-PMI ne sera pas alors un vain mot pourvu que les banques et les autres structures, notamment administratives en amont et en aval, ne mettent pas les bâtons dans les roues. Pour ce faire, beaucoup reste à faire pour le Fgar pour atteindre son objectif, en premier lieu travailler davantage à se rapprocher des partenaires. La rencontre de Blida avec les représentants du Ceimi a été une première qui ouvre le bal.