Montant L?entreprise, qui a accumulé près de 160 milliards de créances auprès de ses clients, peine à les recouvrer. «L'entreprise est dans une situation des plus critiques à cause d'un découvert hérité et des mauvais payeurs», déclare le secrétaire général de la section syndicale de l'entreprise d'impression Simpral. En 1998, elle s?est retrouvée avec un découvert de pas moins de 60 milliards de dinars, source principale des difficultés qu?affronte l'entreprise. «Une situation dont nous ne sommes nullement responsables», tient à rappeler le SG qui poursuit : «Ce qui nous permet d'en appeler, à travers les médias, aux autorités concernées pour qu'elles interviennent, notamment, en procédant à l'effacement de cette dette pour la survie de notre entreprise.» En fait, le problème que rencontrent les travailleurs de la Simpral est d'autant plus périlleux que le découvert hérité de la période antérieure à «l'autonomie» de cet organisme public menace l'entreprise de disparition de par ce qu'il génère comme conséquences. Un découvert dont les agios s'élèvent à une proportion de 50% de la dette et qui, surtout, se pose en handicap majeur face à toute perspective d'investissement seul «moyen de préserver l'outil de production», souligne notre interlocuteur. C'est que le moindre crédit bancaire est refusé par les institutions financières qui exigent, au préalable, l'assainissement d?une entreprise qui compte quelque 160 milliards de créances auprès de ses clients, parmi les 32 titres entre quotidiens et hebdomadaires. «Cette impossibilité de recouvrement de nos créances bloque l'investissement mettant en péril l'entreprise et le devenir de ses employés», s'insurge le représentant syndical «Nos revendications sont d'autant plus fondées, explique-t-il, que pour recouvrer nos dettes, nous sommes en droit d'imposer à nos clients les règles commerciales. Or, pour des considérations qui relèvent de la politique plus que de l'économie, nous avons les mains liées en la matière.» Il ne cachera pas son étonnement qu'on persiste aujourd'hui encore dans le laxisme vis-à-vis de ces pratiques anti-économiques, «au moment où plus rien en principe ne justifie, aujourd'hui, une telle attitude, contrairement aux années précédentes où réellement il était question de protéger le pluralisme médiatique et les acquis démocratiques face à leurs adversaires». Notre interlocuteur se réjouit quand même que l'actuel patron de la SGP Presse Communication manifeste «beaucoup de disponibilité et de compréhension de notre problème qu?il se démène pour pouvoir régler».