Désertion Pour diverses raisons, le cyber, qui a connu une période faste, n?attire plus les foules. Hormis les grandes artères commerciales de la capitale où il faut poireauter plusieurs minutes pour trouver un poste libre, la situation est tout autre dans l?Algérois. Certains cybers ont revu à la hausse leur tarification, ce qui a éliminé de la liste bon nombre d?internautes potentiels. D?autres arrivent à tenir le coup, mais le temps de connexion s?est beaucoup réduit. De 50 DA, on est passé à 70 pour certains quand ce ne sont pas 80 DA. La lenteur de la connexion est une autre raison pouvant expliquer la diminution du nombre d?internautes. Pour monter un site, l?on est obligé d?attendre un bon moment durant lequel l?internaute voit le temps passer sans pour autant arriver à ses fins. Ainsi, les 10 minutes qu?il faut en temps normal pour consulter sa boîte e-mail se multiplient dans ces cybers par trois ou quatre. Ce qui pousse plus d?un à déserter ces espaces jadis bondés. Internet, devenu accessible à la maison grâce aux cartes d?accès vendues à différents prix (entre 200 et 500 DA), a réduit également le nombre d?internautes. Cette baisse d?affluence a transformé ces lieux pleins de vie en de tristes locaux. Cela a incité les gérants à opter pour d?autres activités commerciales. D?autres croient toujours que les cybers vont retrouver leur public pour peu que la tarification soit revue à la baisse. Pour l?heure, ce sont les jeux en réseau qui leur permettent de subsister. Ces jeux font tourner le commerce à un point tel que certains propriétaires de cyber pensent à se spécialiser en la matière et tourner le dos à Internet. Ce qui serait triste pour un outil de communication qui a connu un essor considérable. Un retour en arrière ne serait pas en faveur du pays qui tente de rattraper le retard accusé en matière de technologies de l?information.