Inconnue «On n?a pas de chiffres sur le nombre d?armes légères qui circulent illicitement à travers le monde», a affirmé, hier, Agnès Mercailloux, représentante des Nations unies. Lors d?une conférence de presse animée hier à la résidence El-Mithak à Alger, Agnès Mercailloux, représentante des Nations unies, a relevé que le chiffre de 650 millions d?armes en circulation dans le monde, donné par Small Arm Survey, est probablement erroné. Elle a ajouté : «On n?est pas encore au stade de développer le traçage de l?arme pour remonter à son origine.» «D?ailleurs, cela a été le sujet de la conférence régionale durant trois jours, à Alger, sur le commerce illicite des armes légères dans les pays arabes», a-t-elle poursuivi, signalant, en saluant les efforts de l?Algérie concernant cette question que c?était «le seul Etat arabe à avoir ratifié le protocole sur la non-commercialisation des armes de poing». C?est pour la deuxième fois que les Etats arabes se réunissent pour «réaffirmer sérieusement leurs engagements de 2001 et d??uvrer dans le sens de développer des méthodologies de recherches en la matière. Nous avons relevé, lors de cette conférence, la volonté commune de tous les Etats de la région de faire des progrès», a souligné la représentante de l?ONU. «La responsabilité de la solution à ce fléau est celle des Etats. Nous ne sommes pas ici pour parler des criminels, mais dans un esprit de coopération.» Il faut savoir que «les Etats vendeurs ont la responsabilité d?assurer le traçage et le marquage des armes vendues licitement», a martelé la conférencière. Pour ce qui est du commerce illicite de ces armes, il faut dire que «les trafiquants ne connaissent pas de frontières, ils ne reconnaissent pas la souveraineté des Etats et les réseaux de trafic sont les mêmes pour tout genre de trafic : les armes, les stupéfiants, la traite des humains, etc. La mondialisation est aussi celle du terrorisme et des guerres», a déclaré la représentante de l?ONU. Pour parer à ce commerce illicite, a suggéré Mme Mercailloux, les Etats doivent travailler en étroite collaboration, échanger des informations et former un personnel spécialisé. Elle reconnaît : «Toute l?information ne sera pas publique, elle passe par Interpol, mais par expérience des avancées et des progrès ont été observés lorsque les Etats travaillent entre eux.» Elle rappelle que «même les Etats-Unis sont aussi vulnérables que la Bolivie, l?Algérie ou la Croatie». Pour conclure, la représentante des Nations unies a souligné qu?il est utile d?indiquer qu?en juillet prochain, une réunion aura lieu à New York pour se retrouver encore dans ce même lieu en 2006.