Activité La révocation des «indus élus» et l?organisation d?élections municipales en Kabylie ainsi que le projet d?amnistie générale ont réanimé une scène politique léthargique. Il ne se passe pas une semaine sans qu?une personnalité ou un parti politique se prononce sur ces deux questions d?actualité. Ainsi, le premier responsable du Mouvement démocratique et social, El-Hachemi Chérif, de retour au pays après plusieurs mois de soins à l?étranger, a saisi l?opportunité de rencontrer les militants de son parti à Oran, ce week-end, pour renouveler son opposition au projet d?amnistie générale qui veut dire, selon lui, mettre sur un pied d?égalité les terroristes et les démocrates. Un avis que ne partage pas le président du mouvement El-Islah, Abdallah Djaballah. Celui-ci a néanmoins affirmé, lors du meeting animé jeudi dernier à Aïn Defla, que sans l?adhésion de toutes les parties impliquées dans la crise vécue par le pays ces dernières années et la garantie du droit à la citoyenneté totale et entière à tous, la sécurité et la paix ne seront pas rétablies. Pour sa part, le leader du FFS, Hocine Aït Ahmed, a, dans une lettre adressée à ses militants à l?occasion du 18e anniversaire de l?assassinat de Me Ali Mecili, qualifié l?amnistie d?«impunité pour l?éternité» et «amnésie générale». Ali Faouzi Rebaïne, le président de Ahd 54, a, quant à lui, affirmé à partir de Skikda, que l?amnistie générale ne concerne que les institutions et les groupes armés, mais pas le peuple. Dans un communiqué publié, hier, vendredi, à l?issue de son conseil national, le PRA, dont le secrétaire général Smaïl Abderrazak se trouve à la tête de la Commission nationale de l?amnistie générale, a réaffirmé son soutien à la démarche du président de la République pour la réconciliation nationale. S?agissant de la dissolution des Assemblées communales et de wilaya en Kabylie, le FFS a, une fois de plus, mis en garde le pouvoir contre les conséquences d?une telle «décision illégale et arbitraire». Alors que Ali Faouzi Rebaïne a souligné que les élections qui se préparent en Kabylie n?expriment nullement une volonté populaire. A l?issue d?une réunion tenue ce week-end à Tizi Ouzou, les élus locaux du FLN se sont, eux aussi, opposés à la démarche du pouvoir et aux instructions de la direction de leur parti en refusant catégoriquement de se retirer.