Stabilité A sept journées de la fin du championnat de nationale Une, trois clubs seulement sur les treize que compte l?élite ont conservé leur entraîneur : l?ASO Chlef, le NA Hussein Dey et le MC Oran. Résisteront-ils jusqu?à la fin ? Le dernier technicien à avoir fait les frais de la gestion fantaisiste de nos dirigeants de clubs est le Roumain de l?USM Blida, Dan Anghelescu, suite à l?élimination de son club face à la modeste équipe de l?USM Sétif en quarts de finale de la Coupe d?Algérie. Cela intervient quelques jours seulement après le limogeage de son compatriote de l?US Chaouia, Gigiü, remplacé par Saïd Hadj Mansour lors du match de mise à jour contre le MC Alger. L?Algéro-Palestinien est le troisième entraîneur du club de Sidi Reghis après Babeti et Gigiü, alors qu?Akli, qui a pris la place d?Anghelescu sur le banc blidéen, devient le 36e technicien utilisé, sans compter les six intérimaires depuis le début de la saison. Un triste record dans les annales du sport-roi algérien qui, apparemment, n?a l?air d?offusquer personne, sauf peut-être certains spécialistes ou impuissants responsables conscients du drame de notre football, dont l?un des facteurs de la régression est cette instabilité chronique et désastreuse qui affecte le corps technique. Un record dont on se serait volontiers passé et un indicateur significatif sur l?état de santé de cette discipline malade de ses gestionnaires et de son environnement direct. Sur les 16 staffs techniques qui ont entamé l?actuel championnat, 3 seulement ont survécu à ce tsunami du changement ; il s?agit d?Abdelkader Amrani (ASO), Mustapha Biskri (NAHD) et Nadjib Medjadj (MCO). La longévité de ses trois entraîneurs leur a permis d?entreprendre un excellent travail de fond, de mettre en application leurs concepts et leur philosophie et de former des équipes solides dont les résultats n?ont pas tardé à le prouver. Amrani et Biskri sont à leur deuxième saison consécutive, où ils comptabilisent plus d?une cinquantaine de rencontres chacun, ce qui n?est pas négligeable dans un football où la moyenne des entraîneurs en poste par saison est de trois et où le nombre de techniciens utilisés est en hausse, passant de 34 pour la saison 2003/04 à 36 cette saison après 23 journées. Le coach oranais a pu redonner une assise à une équipe qui errait ces dernières années, ce qui lui a permis de revenir sur le devant de la scène avec une qualification en quarts de finale de la Coupe d?Algérie et en huitièmes de finale de la Coupe de la CAF, même si en championnat, elle se cherche toujours malgré des problèmes financiers récurrents. Des problèmes similaires vécus par l?ASO avant le transfert de Tahraoui à l?USMB, qui a soulagé un tant soit peu les caisses du club, mais qui n?a pas affecté le bon travail accompli par Amrani. Ce dernier, profitant de la confiance de son président Abdelkrim Medouar et d?un environnement moins stressant, a su hisser son équipe à la quatorzième place du classement en championnat avec comme perspective une qualification à une compétition internationale plus une qualification en demi-finales de l?épreuve populaire face au Mouloudia d?Alger. Quant à Biskri, qui n?a malheureusement pas joui du même environnement compréhensif que son collègue de Chlef, il a réussi à redonner au NAHD une âme en lui permettant de décrocher une troisième place lors de l?exercice précédent et d?accomplir une sortie honorable en Ligue des champions arabe. En revanche, ce qu?il faut souligner, c?est que ces trois techniciens bénéficient de la confiance et de l?appui de leurs employeurs, même si l?entraîneur du Nasria a annoncé à plusieurs reprises son départ en raison du comportement hostile de certains supporters chauvins ; mais à chaque fois, il a été raisonné et amené par ses dirigeants à changer d?avis. Aujourd?hui, certains l?annoncent partant en fin de saison, mais l?intéressé, lui, en bon professionnel, préfère se consacrer à sa mission avant de se prononcer sur son avenir.