Vulnérable n A deux journées de la fin de la phase aller, le corps des entraîneurs a été encore ébranlé par le départ de deux nouveaux techniciens : Ifticène de l'OMR et Aït El-Hocine du NAHD. Ils étaient 16 entraîneurs sur le départ, à la veille du coup d'envoi de la saison 2006-2007, dont 11 avaient été reconduits par leurs clubs respectifs et parmi lesquels trois détenaient la palme de la fidélité et de la stabilité, en l'occurrence l'ASO Chlef, le CA Batna et le Paradou AC qui ont conservé leurs staffs techniques pour la quatrième saison consécutive. En effet, Abdelkader Amrani, Ameur Djamil et le duo Bouhellal-Abdelaziz faisaient des envieux et continuent à en faire, d'ailleurs, même si à Batna et à Chlef la grogne monte chez certains dirigeants (cas de l'Irakien) ou chez une frange des supporters (cas du Chélifien). Aujourd'hui, et à deux journées de la fin de la phase aller, dix clubs ont déjà opéré des changements au sein de leur staff technique, au moins une fois. Le dernier en date est le départ d'Aït El-Hocine de son club de toujours, le NA Hussein-Dey, lui qui avait rejoint le staff lors de l'intersaison avant de prendre carrément l'équipe en main en compagnie de son ex-coéquipier Zemiti, après le retour de Mahmoud Guendouz au Liban. Pourtant, rien ne présageait une telle tournure, d'autant que les Sang et Or avaient pris le dessus sur leurs voisins de l'OMR (1-0) lors de la précédente journée. Une journée qui a été fatidique au coach du Ruisseau, Younès Ifticène qui s'est absenté à la reprise des entraînements, en début de semaine, avant de signifier son retrait définitif de l'équipe qu'il avait conduite à l'accession en fin de saison 2005-2006. Il y a un peu plus d'un mois lors de la huitième journée de championnat qui a connu le départ de trois entraîneurs à la fois (Gomes de la JSMB, Mecheri du MCO et Da Cunha de la JSK), on l'annonçait, et ce n'était pas une prophétie, que d'autres têtes allaient encore tomber. Cinq journées après, le coach de l'ASM Oran, Fouad Bouali, artisan de l'accession avec le club de M'dina J'dida, est poussée vers la sortie à la 9e journée, alors que François Bracci, l'entraîneur corse du MC Alger, vainqueur de deux trophées en l'espace de six mois (Coupe d'Algérie et Supercoupe) est limogé de son poste au lendemain de la 11e journée et d'un match nul contre le Paradou AC (2-2). A l'ASMO, c'est Slimani, l'un des techniciens les plus itinérants sur le territoire national, qui reprend l'équipe, alors qu'au MCA on a fait appel à un entraîneur italien qui a exercé à la Lazio de Rome. Ce dernier s'est très vite mis dans le bain puisque deux jours seulement après son arrivée à Alger, il a coaché les coéquipiers de Badji lors du match en retard contre le CABBA (3-0). Quant au club phare des Bibans, qui s'est brillamment qualifié au second tour de la Ligue des champions des clubs arabe, il a comme entraîneur Mustapha Biskri depuis la 11e journée (et une victoire sur le NAHD 1-0), alors qu'il avait débuté la saison avec le CR Belouizdad qu'il quittera la 5e journée. Au total, ce sont dix clubs qui ont opéré des changements à la tête de leurs staffs techniques respectifs, avec, une fois n'est pas coutume, une mention spéciale pour la JS Kabylie qui a vu passer le Français Jean-Yves Chay, le Brésilien Orrigo Da Cunha et enfin Aït Djoudi, actuellement en poste. D'autres entraîneurs risquent de plier bagage dans les prochains jours si leurs équipes ne parviennent pas à redresser la barre, à l'image d'Abdelkrim Bira qui avait repris en main le WA Tlemcen dès la seconde journée, et Ameur Djamil, assez contesté par une partie des dirigeants. Pour le moment, on est encore loin du triste record de la saison dernière où 39 entraîneurs ou staffs techniques avaient défilé à la tête des 16 clubs de la Nationale I. Trois clubs avaient fait l'exception (et continuent à faire de la résistance) : ASO Chlef, Paradou AC et CA Batna. A ces trois champions de la stabilité, on ajoutera l'Entente de Sétif, leader du championnat, qui a, apparemment, compris que seule cette vertu finit par payer et les résultats sont là pour le prouver ; l'USMA et l'USMB qui continuent à faire confiance à René Lobello et à Kamel Mouassa dont les équipes sont en phase de reconstruction, mais qui restent constamment soumis à la forte pression des supporters et d'un environnement toujours difficile à contenir lorsque les résultats ne suivent pas.