Constat La situation dans laquelle se débat l?enseignant du supérieur est plus que préoccupante. «Après le mendiant? l?enseignant.» Ce proverbe, qui était cité pour qualifier la situation dramatique dans laquelle se débat le jeune étudiant algérien, s?est, avec le temps, généralisé pour toucher l?enseignant. Dans le milieu universitaire, aux instituts et/ou cités universitaires, tout le monde vous le confirmera : rien ne va plus. Pilier de l?édifice universitaire, l?enseignant n?a pas été épargné pour autant. Sous-payé, mal considéré, il s?ingénue à trouver des subterfuges pour arrondir ses fins de mois : cours privés, enseignement à domicile? La vie est dure et l?érosion du pouvoir d?achat n?a épargné personne. Mais peut-on demander à un enseignant d?assurer à ses élèves une formation de qualité quand il n?est même pas en mesure d?assurer une vie décente à ses enfants ? Pourtant, plus qu?un salaire décent, les professeurs veulent retrouver une dignité... C?est pourquoi, on ne peut parler de réforme universitaire sans, impérativement, évoquer la nécessité d?une révision du statut de l?enseignant. D?ailleurs, l?augmentation des salaires a toujours constitué la revendication principale. Les syndicats et autres représentants des enseignants du supérieur en ont fait leur cheval de bataille. Mais les problèmes ne se résument pas à cela. Outre la dégradation du cadre de vie, on déplore un déficit flagrant dans les ouvrages universitaires et leur cherté. Avec les indemnités liées à la recherche, à la documentation, etc. que le syndicat national de l?enseignement du supérieur a obtenues dernièrement ?après un bras de fer et de multiples journées de débrayage? l?enseignant universitaire respirera-t-il mieux ? En principe?