Karim Tabou, secrétaire national à la communication, n?y est pas allé avec le dos de la cuillère pour fustiger et renvoyer dos à dos le chef du gouvernement et les délégués des ârchs. Quant à la dissolution des Assemblées locales, l?orateur a qualifié cette mesure d?«arbitraire» et d?«illégale» et ce en réaffirmant que le FFS ne cédera pas sur cette question. Et de poursuivre : «Le pouvoir veut fabriquer une classe électorale d?affairistes et de maffieux qui voteront à chaque échéance.» Abordant ensuite le projet d?amnistie générale, Karim Tabou dira : «Il ne peut y avoir d?amnistie ni de réconciliation nationale sans les impératifs de justice.» Dans son intervention, le premier secrétaire national, Ali Laskri, a brossé un tableau sombre de la situation socioéconomique du pays. Il dira, à cet effet, qu?«avec toutes les richesses dont dispose l?Algérie, force est de constater, malheureusement, que la pauvreté a gagné du terrain». Et de s?interroger : «Où va l?argent de la manne financière dont on se vante ?» Le numéro 2 du FFS dénonce le projet de loi sur les hydrocarbures votée récemment par l?APN. Tout en soulignant que cette loi a été votée sous la pression, Ali Laskri a déclaré que des plaintes seront déposées contre ses initiateurs. M. Laskri a mis l?accent sur la nécessité d?aller vers un changement qui aboutira à la deuxième République et, pour ce faire, il réitérera la revendication d?une Assemblée constituante qui reste la seule solution salvatrice pour le pays. Au passage, il dénoncera les tentatives visant à normaliser la Kabylie et de conclure : «Cette région va réhabiliter le politique.»