Selon M. Zebbar, directeur du CHU de Blida, dans un rapport de proposition d?un projet de recherche concernant la pathologie rénale, «les données disponibles à ce jour estiment la prévalence des maladies rénales en Algérie à 0,5 %, soit une personne sur 200 (source/ enquête Papfam, 2002)». La même source montre que «la prévalence de ces maladies augmente avec l?âge passant de 0,1% pour les moins de 15 ans, à 2,0% pour les 60 ans et plus». La population algérienne vieillissante connaît des prévalences très élevées des maladies chroniques. Les facteurs de risque ont augmenté avec l?âge notamment celle de l?hypertension artérielle et du diabète. La population âgée de 60 ans ou plus a augmenté au cours de la décennie 1987 à 1998 à un rythme trois fois plus rapide que celui des moins de 20 ans, soit 3,5 % contre 1,0%, selon le rapport annuel de l?année 2004 du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. La prévalence de l?hypertension artérielle pour la même tranche d?âge était en 2004 de 74,9 %, et celle du diabète de 26,1 %. Ces maladies affectent le rein, en conséquence, ces personnes risqueraient de souffrir d?une insuffisance rénale chronique. En prenant l?âge comme principal facteur de risques des maladies rénales, «on peut dire que du fait de la transition démographique et épidémiologique que connaît notre pays, ces maladies vont connaître une augmentation dans les années à venir», ajoute encore M. Zebbar. De ce fait, il est à noter que l?insuffisance rénale terminale est très lourde et sa prise en charge l?est encore plus.