Thèse Le P-DG de la Badr a confirmé les propos du chef de l'Etat selon lesquels les caisses des banques sont pleines de liquidités. La journée d'étude organisée, hier, à El- Aurassi, a été l?occasion pour M. Bouyakoub, premier responsable de la banque, de remettre les pendules à l'heure, concernant les multiples critiques dont la banque fait objet. «Si on veut s'en prendre à moi, qu'on laisse tranquille la Badr», défiera l'orateur qui argumente : «Nous avons réalisé de très bons scores preuve à l'appui.» Et il montre un ensemble de tableaux illustrant une progression positive des chiffres. «Je demande aux autres banques de rendre publics leurs résultats», persiste M. Bouyakoub. L'assurance, caractérisant ses propos, se justifie par les très encourageants résultats de la Badr. En effet, la collecte des ressources s'est développée 5 fois en quatre ans, avec une autonomie de la trésorerie depuis 2003. Cependant ce que réfute le P-DG ce sont les reproches injustifiés. Outré par les critiques adressées à sa banque et la présentant en tant qu?établissement n'accordant pas de crédits à l'emploi de jeunes, le P-DG rétorque : «40 % du nombre des entreprises Ansej sont financées par la Badr.» Idem pour le secteur privé, «56 % de nos clients sont des privés et 1,2 % seulement du secteur public». «On gère 33 % des PMI existantes.» Profitant de l'occasion, M. Bouyakoub fera remarquer que la Badr n'est pas seulement un établissement agricole. «On finance seulement 40% de l'agronomie.» «Nous devons financer d'autres secteurs», ajoute le P-DG. «Nous sommes concernés par le développement de notre économie, car nous sommes une banque publique». C'est pourquoi M. Bouyakoub souhaite que les opérateurs élargissent leurs investissements en amont et en aval dans le domaine agricole. A signaler que la rencontre d?hier a regroupé tous les cadres supérieurs de la banque «pour atteindre un même niveau d'information et d'interprétation», dira Mme Mahdjoubi, membre de la direction. La déclaration de politique générale est «votre livre de chevet», lancera le P-DG à l'adresse des participants. Le document en question contient le volet stratégique de développement, basé sur le contrat de performance. «Dorénavant, tous les directeurs d'agences et leurs adjoints seront tenus par un contrat de performance», a d?ailleurs déclaré le P-DG. L?ère étant apparemment aux mutations à la Badr, de profonds changements doivent être opérés sur le plan organique et mode de gestion. Un ensemble de mécanismes nouveaux que les dirigeants de la banque tentent d'introduire sans bouleverser le fonctionnement de l?entreprise.