Conclusions Selon un responsable américain ayant requis l?anonymat, le rapport des enquêteurs pourrait être rendu public «très bientôt», peut-être dès ce samedi. Selon un communiqué conjoint du département d'Etat américain et du ministère des Affaires étrangères italien publié vendredi à Washington, les enquêteurs italiens et américains, chargés d'élucider les circonstances de la mort de Nicola Calipari tué par des GI?s en mars à Bagdad alors qu'il tentait d'exfiltrer sa compatriote Juliana Sgrena, «ne sont pas arrivés aux mêmes conclusions bien qu'après avoir examiné ensemble les éléments de preuve, ils sont en accord sur les faits et les recommandations sur de nombreuses questions». Le document ne dit pas à quelles conclusions précises sont parvenus les Italiens d'un côté, et les Américains de l'autre. Selon un responsable américain s'exprimant sous le couvert de l?anonymat, le rapport des enquêteurs pourrait être rendu public «très bientôt», peut-être dès ce samedi. Récemment, un responsable militaire américain, ayant requis l?anonymat, avait déclaré, que les soldats américains avaient «respecté toutes les procédures pour des opérations de contrôle et, de ce fait, n'étaient pas coupables de manquement au règlement». «On ne pouvait pas demander au gouvernement italien de signer une reconstitution (des faits) qui ne correspondait pas à la nôtre», a réagi vendredi soir le chef de la diplomatie italienne, Gianfranco Fini. Le ministre a précisé que la publication prochaine du rapport «rendra encore plus évidentes les raisons pour lesquelles le gouvernement italien ne pouvait signer». Nicola Calipari a été tué par des tirs de soldats américains le 4 mars sur la route de l'aéroport de Bagdad, au moment où il ramenait l'ex-otage et journaliste d'Il Manifesto, Giuliana Sgrena, libérée par ses ravisseurs après un mois de détention. La prise d'otage et son issue tragique avaient fortement ému les Italiens, dont la grande majorité est opposée à la présence des quelque 3 000 soldats italiens en Irak. L'Italie a fait «un choix courageux» en refusant d'approuver les conclusions américaines, a estimé le directeur d'Il Manifesto, Gabriele Polo, après la publication du communiqué conjoint.