Grève «La contestation aura lieu au sein des lycées de l?ensemble du pays. Certains enseignants opteront pour des sit-in et d?autres pour des rassemblements.» C?est ce qu?a déclaré Salim Oulha, vice-coordinateur du Cnapest, lors d?une conférence de presse animée, hier, au siège du Syndicat national des officiers de la marine marchande (Snomar). Cette journée de protestation coïncide avec l?assignation à comparaître, devant le tribunal de Sidi M?hamed, ce lundi, pour la troisième fois, des sept enseignants affiliés au Cnapest. Pourchassés, les délégués des enseignants affiliés au Cnapest n?ont pu se réunir pour entériner les décisions qui ont découlé de leur dernière réunion. Il s?agit essentiellement de la décision portant rétention des notes. Le représentant du Cnapest a affirmé que la réunion de vendredi était programmée pour «évaluer et trouver une solution à la question liée à la rétention des notes». Il ajoutera : «Lorsque nous avons quitté l?association des sourds-muets, nous nous sommes dispersés pour tenter de trouver une autre salle pour notre réunion. Le comble est que les policiers nous ont poursuivis. Ils voulaient à tout prix connaître le lieu de notre rencontre.» Il est à signaler que les représentants du Cnapest devaient se réunir initialement au siège de l?association des sourds-muets.Pour sa part, le ministère de la Justice a rendu public un communiqué dans lequel il a précisé, selon la lecture faite par M. Oulha, qu?«aucune personne n?a le droit de parler au nom du Cnapest qui est un syndicat ne disposant pas d?agrément et que les sept membres du Cnapest poursuivis n?ont pas le droit d?appeler à une grève ou à une protestation et qu?aucune autre personne n?a également le droit d?appeler à un débrayage». Le conférencier a considéré ce communiqué comme une «déclaration de guerre». A ce sujet, il dira, accusant le ministère de tutelle : «Ils refusent que les enseignants s?organisent. Le ministère de tutelle passe son temps à nous menacer, nous intimider et nous faire peur. Nous estimons que les représentants de l?Etat ne doivent, en aucun cas, recourir à la répression pour le règlement d?une crise. Bien au contraire, la force de l?Etat doit résider, à notre avis, dans le respect des citoyens.» Selon le Cnapest, cette attitude traduit une «faiblesse» et «l?incapacité du département de Benbouzid à réunir les enseignants mécontents autour d?une table de négociation». De son côté, le Conseil des lycées d?Alger (CLA) a rendu public, hier, un communiqué pour appeler à «l?unité d?action» contre la «répression des syndicalistes enseignants». Ce syndicat dénonce : «Dans l?éducation, les pouvoirs publics ont décidé de frapper le CLA et le Cnapest à la tête pour anéantir toute représentation syndicale indépendante, légale et légitime que nous constituons et construisons sur le terrain syndical depuis la grève de 2003.»