Le porte-parole du Comité des immigrés sans-papiers des Pyrénées-Orientales (sud-est de la France), Nasser Berrached, interpellé mardi en application d'un arrêté de reconduite à la frontière, a été expulsé, samedi soir, vers l'Algérie, a-t-on appris, lundi, de source policière. Appréhendé chez sa compagne à Perpignan (sud-est) et placé en rétention administrative sur ordre du juge des libertés et de la détention, M. Berrached a comparu, vendredi, devant le tribunal administratif de Montpellier, qui a confirmé l'arrêté de reconduite à la frontière pris à son encontre, selon son avocate, Me Alexandra Buthion-Rivière. M. Berrached faisait, par ailleurs, l'objet d'un autre arrêté de reconduite à la frontière pris, il y a deux ans, par le préfet de l'Allier (centre de la France). Il a été embarqué, samedi soir, à Marseille à bord d'un bateau en partance pour Alger, où il devait en principe arriver lundi matin, a poursuivi Me Buthion-Rivière. Selon Me Buthion-Rivière, M. Berrached, ancien soldat au service des transmissions de l'armée, s'est réfugié en France il y a plusieurs années «en raison de menaces très sérieuses dont il faisait l'objet dans la région de Relizane, dont il est originaire, de la part de groupes islamistes qui voulaient le forcer à participer à des actes terroristes». Nasser Berrached, qui souffre de problèmes cardiaques, «va sans doute essayer de se réfugier dès que possible dans un autre pays», a poursuivi l'avocate.