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Marché de gros des fruits et légumes
La loi de la jungle
Publié dans Info Soir le 06 - 05 - 2005

Les marchés parallèles, «qui obéissent à la loi de la jungle», prolifèrent d?une manière inquiétante contribuant à hauteur de 50% à l?évasion fiscale.
M. Souilah s?exprimait lors d?une conférence de presse sur «la réalité des marchés de gros de fruits et légumes», hier au siège de l?Ugcaa. Pour lui, la prolifération des marchés parallèles «qui obéissaient aux lois de la jungle», a été induite par la non-application de la législation. C?est pourquoi, l?Ugcaa a interpellé les autorités concernées pour appliquer la réglementation en vigueur qui stipule que tous les produits doivent transiter par les marchés de gros.
Or, «on assiste à leur vente partout, dans les frigos, au port, et très rarement dans les marchés de gros», a indiqué M. Merzi, représentant de l?Ugcaa au marché de gros des Eucalyptus.
Les représentants des commerçants ont mis l?accent sur le rôle des autorités locales qui doivent gérer d?une «manière efficace» les marchés de gros.
En clair, il faut les rentabiliser en les alimentant des différents produits. «Nous avons des marchés de gros où il existe des mandataires qui ne sont pas alimentés en produits à cause du marché parallèle», a ajouté M. Merzi.
«Les spéculateurs préfèrent aller vendre, eux-mêmes la marchandise plutôt que la donner aux mandataires qui les contraignent à une certaine réglementation», a déclaré le secrétaire général de l?Ugcaa. Pour sa part, le représentant de l?Union à Chlef, Laïd Boutayra, a tenu à dénoncer la manière dont le marché de gros de sa région est géré. «Le commerçant paye 2 500 DA de location par mois en plus de 800 DA de droits d?accès alors que la situation au marché est lamentable. En plus, un marché parallèle occupe le parc de stationnement et empêche l?organisation du marché», a-t-il déploré.
L?intervenant souhaite que la gestion du marché octroyée à l?adjudicateur revienne à l?APC, car l?avenir de centaines d?employés est menacé par l?anarchie qui règne au sein du marché. Le représentant de la wilaya de Tizi Ouzou, Hadj Akli Haddou, a saisi cette opportunité pour exposer l?affaire du marché de gros de fruits et légumes de Tizi Ouzou qui doit être délocalisé vers Tala Athmane que les mandataires grossistes en fruits et légumes de Tizi Ouzou refusent de rejoindre pour différentes raisons.
«Le marché se trouve à l?intérieur d?une zone industrielle, l?insécurité caractérise le trajet entre le chef-lieu de wilaya et le marché. Faute de carreaux, notre marchandise est exposée au soleil et à la pollution que dégage la zone industrielle», a-t-il dénoncé. Il propose la création d?un marché de gros de fruits et légumes sur un site de 11 ha loin de la zone industrielle.
Enfin, les représentants des commerçants comptent saisir les hautes autorités de l?Etat, à leur tête le nouveau ministre du Commerce, sur les préoccupations des mandataires-grossistes en fruits et légumes ainsi que d?autres secteurs commerciaux pour mettre fin à l?anarchie qui règne dans nos marchés.


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