Porteurs de graves maladies ? parfois mortelles ? tels la rage, la peste, le typhus et la leptospirose, les rats cohabitent désormais avec nous et prospèrent à la faveur du manque d?hygiène et de civisme. Même si nous n?avons pas atteint un niveau d?alerte inquiétant, il n?en demeure pas moins qu?une réaction collective s?impose. Les rats, voisins indésirables, ont envahi nos égouts, nos vides sanitaires, nos vide-ordures, nos caves et même nos entrées et nos rues. Ils circulent au-dessus de nos têtes, sur les câbles électriques, téléphoniques et paraboliques. Ils agressent le regard. Sans gêne, ils empruntent nos chemins au risque de leur vie. On les retrouve, parfois, par terre, inertes, écrasés par un véhicule. Pour les combattre, deux entreprises, Hurbal (Hygiène urbaine d?Alger) et Edenal (Entreprise de désinfection et de nettoyage d?Alger) interviennent dans la capitale pour freiner leur prolifération. Elles travaillent en collaboration avec les Bureaux d?hygiène communaux (BCH). Ailleurs, ce sont les communes qui ont cette mission, mais elles n?ont ni les moyens ni les méthodes adéquates pour cette lutte antivectorielle (3D : dératisation, désinfection et démoustication). De l?avis des responsables, le niveau d?alerte n?est pas inquiétant. Ce n?est pas pour autant qu?ils minimisent le phénomène. Car la prolifération de ces mammifères est favorisée par le manque de civisme, la disparition de la profession de concierge et l?absence des Asedic. D?autant que pour les combattre efficacement, il est nécessaire de former des ingénieurs et des techniciens en génie sanitaire. Ce qui ne se fait plus. Pour la réussite de la mission de dératisation, la coordination entre le citoyen, les BCH et les entreprises en charge de ces missions est indispensable. Le surmulot, doté d?une intelligence, est le rat qui cohabite avec nous. Lorsqu?on lui assure les conditions favorables à sa survie, il prolifère.