Statistiques Plus de 7 000 personnes, victimes des mines antipersonnel, ont été recensées conjointement par les ministères des Moudjahidine et de la Solidarité. C?est ce qu?a indiqué le directeur général de la solidarité nationale au niveau du ministère de l?Emploi et de la Solidarité nationale, le Dr Khelladi Abdellah Bouchnak, au cours du premier symposium international de deux jours sur la mise en ?uvre de la convention d?Ottawa sur l?interdiction des mines antipersonnel, qui se tient, depuis hier, à l?hôtel Sheraton (Club des Pins), par son ministère. «Ce qui manque, ce sont des études quantitatives et qualitatives pour affiner les données notamment en matière de vécu de ces victimes», a-t-il dit. Près de 8 millions (précisément 7 819 120) de mines anti personnel ont déjà été détruites en Algérie et 150 000 autres devront l?être d?ici au 30 avril 2006 et ce, dans le cadre du nouveau processus de destruction entamé le 24 novembre 2004 «comptabilisant ainsi une expérience manifeste en matière de prévention et de sensibilisation notamment des populations vivant sur les lieux-mêmes où ont été érigées les lignes Challe et Morice, aux frontières algéro-marocaine et algéro-tunisienne», a indiqué le président de la République dans son discours lu par le ministre de l?Emploi et de la Solidarité, Djamel Ould Abbas. Le premier magistrat du pays a indiqué aussi que l?élimination entre 1963 et 1988 par les unités spéciales de l?ANP de 7 819 120 mines a permis le nettoyage de 50 000 ha de terre pollué. Pour sa part, Ould Abbas n?a pas omis de soulever les conséquences dramatiques des mines, héritage «d?abord de la Seconde Guerre mondiale, ensuite de la Guerre de libération, mais aussi des mines des années 1990 placées par les terroristes et auxquelles nous faisons face quotidiennement et qui provoquent des dégâts quelquefois terribles parmi les populations», a-t-il déclaré. A propos de l?accord avec les Canadiens, qui veulent aider notre pays avec de grands moyens techniques de détection des mines antipersonnel et également «L?appel d?Alger», une initiative d?envergure mondiale pour sensibiliser tous les autres pays à ratifier la convention, Ould Abbas a rappelé que «la convention d?Ottawa, conclue à Oslo le 18 septembre 1997, a trouvé son prolongement avec l?adoption du plan d?action de Nairobi 2005-2009 qui s?articule autour de la nécessité de faire cesser les souffrances causées par les mines antipersonnel moyennant un attachement sans aucune réserve à la promotion et à l?application de toutes les dispositions de la convention». Pour sa part, le chef de la diplomatie algérienne, Mohammed Bedjaoui, a appelé les pays, qui n?ont pas encore ratifié la convention d?Ottawa, à adhérer «après son entrée en vigueur, en avril 2002. L?Algérie, conformément aux obligations de la convention, a institué, en mai 2003, un comité interministériel pour la mise en ?uvre de cet instrument international», a-t-il précisé.