«Le ministère de l'Emploi et de la Solidarité nationale prévoit des subventions du Fonds national de solidarité. Celles-ci seront octroyées à des associations pour financer les projets d'activités, permettant la création d'emplois au profit des victimes de mines antipersonnel», a déclaré le premier responsable du secteur, le Dr Djamel Ould Abbès. Intervenant à la clôture, vendredi, du premier colloque de formation sur la prise en charge des victimes de mines antipersonnel, le ministre a indiqué que son ministère dispose de tous les moyens pour la prise en charge de ces victimes. Il a insisté sur l'importance de leur prise en charge psychologique et socioprofessionnelle. Dans ce cadre, le Dr Ould Abbès indique que les numéros verts, qui ont été déjà mis en place récemment par son département au profit des personnes en détresse, seront utilisés également au profit des victimes de mines antipersonnel et de toute la frange vulnérable de la société. Lors de la clôture de ce colloque, une série de recommandations a été adoptée. Les participants ont appelé à la nécessité de mettre en place un numéro vert au niveau national au profit des victimes de mines antipersonnel et d' un programme de formation pour les personnes chargées de l'écoute. Ils ont également insisté sur la formation des associations, en gestion administrative, financière et en communication ainsi que sur la formation des associations dans l'élaboration de stratégie sur l'assistance des victimes de mines. Les recommandations de ce colloque de deux jours, ont porté aussi sur la nécessité d'intégrer l'assistance aux victimes de mines antipersonnel comme l'un des axes prioritaires des activités des associations et de faciliter l'information et la formation des associations sur la loi du handicap et du travail et des dispositifs de l'emploi existants. Les participants ont également insisté sur la nécessité de collecter les données relatives aux nouvelles victimes de mines antipersonnel et engins explosifs, et de donner les moyens aux associations afin de mener dans les meilleures conditions possibles le travail de collecte de données. Pour rappel, sur les onze millions de mines antipersonnel semées par l'armée coloniale, huit millions ont été détruites et trois millions restent encore enfouies le long des frontières. Des campagnes de déminage ont été menées de 1963 à 1988. Durant ce quart de siècle, 7.819.120 mines ont été éliminées et 50.000 hectares de terres nettoyés.