Résumé de la 8e partie Sabrina et Yasmina s?enfuient de chez elles et, après un long et pénible voyage, elles se retrouvent dans la grande ville? Elles passent donc la nuit à la belle étoile et comme c?est déjà la belle saison, elles n?ont pas à souffrir du froid ni des vagabonds qui, eux aussi, sont dans la rue. Au matin, Yasmina va chercher du café au lait et des croissants. C?est la première fois qu?elle entre dans un café et cela lui plaît beaucoup. Après ce premier petit-déjeuner en ville, Yasmina dit à sa s?ur, enthousiaste : ? Maintenant, nous allons chercher nos frères ! Mais elle n?a pas leur adresse ; en fait, elle n?est même pas sûre qu?ils soient dans cette ville. Voilà si longtemps qu?ils sont partis, sans donner signe de vie. Yasmina arrête les gens, leur demande ingénument s?ils savent où habitent ses frères. On se rit d?elles, on les plaisante et certains leur disent, gentiment, de retourner à la campagne. ? Comment savent-ils qu?on vient de la campagne ? demande Sabrina, surprise. ça se voit tellement ? ? Ce sont des idiots ! dit Yasmina. ? Et nos frères ? ? On va continuer à les chercher ! On finira bien par les trouver ! Cette ville ne doit pas être aussi grande qu?on semble le dire ! ? C?est quand même plus grand que notre village ! ? Oui, bien sûr, mais pas au point qu?on ne retrouve pas nos frères ou nos oncles ! Cherchons encore ! Elles cherchent, mangent des bouts de galette et des figues qu?elles ont ramenés de chez elles, boivent aux fontaines publiques et se retrouvent, à la nuit tombée, au même point que la veille. ? Où allons-nous dormir ? demande Sabrina, inquiète. ? Comme hier, dit Yasmina. ? Et cela va durer jusqu?à quand ? ? Jusqu?au jour où nous retrouverons nos frères ! ? Et si on ne les retrouve pas ? ? Pourquoi veux-tu qu?on ne les retrouve pas ? Allons, sois plus optimiste ! Débarrasse-toi de tes craintes et de tes angoisses ! La vie n?est-elle pas belle, loin de cette affreuse belle-mère et de ce père tyrannique ? Comme Sabrina ne répond pas, Yasmina lui donne une tape amicale sur l?épaule. ? J?espère que tu ne regrettes pas d?être partie ? ? Non ! dit Yasmina. ? Alors, ne prends plus cet air désolé ! Souris ! La jeune fille sourit. ? C?est comme ça que je t?aime, dit Yasmina. Tu es très jolie ! Et elle ajoute en soupirant : ? Et dire que père te destinait à cet affreux vieillard ! (à suivre...)