Résumé de la 3e partie Le 17 mars 1961, la police de Cambridge arrêta un homme qui tentait de pénétrer par effraction dans une maison. Albert DeSalvo, considéré comme sain d?esprit, ne reçut aucun soin. Grâce à sa bonne conduite, il ne passa que 11 mois en prison et fut libéré en avril 1962. Pour éviter le divorce, il promit à sa femme qu?il allait, à présent, «se tenir à carreau». Il trouva rapidement un nouvel emploi et se rendit parfois chez des particuliers pour réparer des chaudières... Le 14 juin 1962, près de 200 000 Bostoniens avaient fêté la venue de l?astronaute Alan Shepard, dont le défilé motorisé s?acheva en fin d?après-midi. Une petite femme brune, Anna Slesers, 56 ans, divorcée, vivait au 77 Gainsborough Street depuis le 1er juin, dans un des nombreux immeubles de briques rouges où logeaient des personnes aux revenus modestes, principalement des étudiants et des retraités. Couturière aux revenus modestes, elle habitait au troisième étage. En 1950, elle avait quitté sa Lettonie natale (annexée par les Soviétiques) avec son fils et sa fille et s?était installée dans l?un des immeubles d?un quartier ancien de Boston, Back-Bay. Le soir du mardi 14 juin 1962, elle avait fini de manger et voulait prendre un bain avant que son fils, Juris, ne vienne la chercher pour se rendre à la messe, à l?église lettone. Elle mit de la musique classique et enfila son peignoir. Juste avant 19 heures, son fils frappa à la porte mais n?obtint aucune réponse. La porte était fermée. Juris Slesers continua de frapper, s?imaginant qu?elle était peut-être en train d?écouter sa musique trop fort, voire malade ou évanouie. Au bout d?un moment, sentant l?inquiétude monter, il donna un violent coup d?épaule dans la porte, qui s?ouvrit d?un coup. L?appartement était plongé dans l?obscurité et seule la lumière de la cuisine était allumée. Le porte-monnaie d?Anna Slesers était ouvert et son contenu avait été partiellement répandu sur le sol. Une corbeille à papier dans la cuisine avait été fouillée et certains déchets éparpillés autour. Les tiroirs avaient été ouverts et laissés tels quels dans le salon, vidés de leur contenu. Toutefois, la propreté et l?ordre régnaient dans l?entrée et au salon. Juris Slesers découvrit sa mère étendue devant sa salle de bains, la corde de son peignoir enroulée autour du cou. Il téléphona à la police pour leur annoncer son «suicide». Les enquêteurs James Mellon et John Driscoll se rendirent rapidement sur place. Anna Slesers était nue sous son peignoir et se trouvait dans une position qui exposait cette nudité de manière choquante. Elle était allongée sur le dos et son peignoir était ouvert. Sa tête était tournée vers la porte de la salle de bains, sa jambe gauche était tendue et la jambe droite était repliée sur le côté, exposant son intimité. La ceinture bleue de son peignoir avait été fortement serrée autour de son cou et un gros n?ud était lacé sous son menton. (à suivre...)