Conclusions Une étude réalisée en 2003 par l?Institut national du travail montre l?existence de grands écarts entre les catégories socioprofessionnelles en matière de salaire. En effet, alors que le personnel d?exécution ne perçoit que 18 693 DA, le salaire des cadres dirigeants dépasse les 63 000 DA, les cadres universitaires et les agents de maîtrise touchent, quant à eux, 35 722 DA et 26 012 DA. Cette enquête de l?Office national du travail souligne, par ailleurs, que les employés exerçant dans les entreprises mixtes et étrangères perçoivent les plus hauts salaires, à savoir respectivement 32 713 et 32 635 DA, soit plus de 42% du salaire moyen brut national. En revanche, les entreprises publiques locales et les entreprises privées nationales pratiquent les plus bas salaires, à savoir respectivement 17 496 et 18 400 DA. «On explique cela par le fait que les entreprises publiques locales ont des contraintes en matière de trésorerie et de sureffectifs», de plus, ajoute-t-on dans l?enquête, «le niveau des entreprises privées nationales soulève beaucoup de questions en matière de respect des règles du travail». Toujours selon l?enquête, les domaines où les salaires sont inférieurs à la moyenne nationale sont ceux de l?agriculture, du bâtiment ainsi que l?industrie du cuir et des chaussures avec respectivement, 15 885, 17 381 et 14 758 DA. Les personnes exerçant dans les hydrocarbures, les travaux pétroliers et les établissements financiers sont, en revanche, mieux payés, leurs salaires sont de l?ordre de 48 686 DA, 38 668 DA et 28 541 DA . A ce propos, il y a lieu de préciser que dans le secteur privé, l?employé temporaire est mieux rémunéré que l?employé permanent, à savoir 25 065 pour le premier et 17 775 pour le second. «Cela s?explique certainement par une volonté d?attirer les compétences à travers une sorte de rétribution du risque dû à la précarité de l?emploi», dit un professeur d?économie à l?université d?Alger. A signaler, enfin, que le montant moyen des primes et indemnités s?élève à 11 369 DA, soit plus de 50% du salaire moyen national brut et 1,42 fois le Snmg. Dans le secteur public, le montant moyen des primes et indemnités est de l?ordre de 11 934 DA alors qu?il ne dépasse pas les 8 763 DA dans le secteur privé.