L'épisode de San Siro ne doit toutefois pas faire oublier une autre forme de violence qui règne sur le Vieux Continent : le racisme. Quand un sélectionneur (l'Espagnol Luis Aragones) motive un joueur en traitant un de ses coéquipiers de club de «noir de m?», quand un entraîneur (le Français François Ciccolini) qualifie un adversaire de «sale Albanais de m?», quand des bannières fascistes sont brandies par des fans de la Lazio Rome honorés par le joueur Paolo Di Canio d'un salut mussolinien, quand des joueurs de couleur sont insultés et agressés par leurs propres «supporteurs» à la sortie d'un match (à Bastia, en France) ? le tout en moins de six mois ? un seul constat s'impose : le stade de football est plus que jamais devenu un lieu d'une violence intolérable.