Jamais autant qu?en période estivale, le véhicule personnel n?est regretté par ceux qui n?en possèdent pas. Beaucoup s?en préoccupent au premier chef dès à présent. Se rendre à l?une des plages du littoral algérois ou autres stations balnéaires depuis le centre-ville ou une banlieue, est souvent un projet qui s?avère carrément dissuasif. Y aller par bus, surtout les week-ends, fait de moins en moins partie des habitudes des citoyens qui préfèrent le clandestin du quartier, une «corporation» qui a particulièrement la cote en cette période. Pratiquant de bas prix par rapport aux taxis, il assure, en outre, autant l?aller que le retour du client et il est investi de sa confiance puisque, très souvent, il réside dans le même quartier, autant d?atouts qui en font le recours idéal aux estivants qui, chaque week-end ou un week-end sur deux, consentent à débourser au plus 100 DA la place qui leur assureraient un aller-retour garanti vers leur plage préférée. Bien des familles et des jeunes de la capitale, à défaut de ce moyen de transport et en l?absence de la moindre possibilité de se déplacer sans trop souffrir le martyre, avouent n?aller à la plage qu?une seule ou deux fois l?été, dans le meilleur des cas. Une contrainte qui se conjugue aux prix inabordables des complexes touristiques et autres centres de vacances, accentuant les frustrations de milliers d?Algérois, dont certains se souviennent avec nostalgie de l?époque, pas si lointaine, où l?on pouvait s?adonner au fameux camping sauvage, si peu onéreux et bien pratique pour les modestes bourses?