Difficultés L?eau, le coût élevé des travaux et le soutien technique, autant de questions qui demeurent posées à l'encadrement chargé du développement de l?agriculture. Les agriculteurs de la wilaya de Khenchela, bénéficiaires du programme de mise en valeur par la concession agricole soutenue par l?Etat, rencontrent de nombreuses difficultés liées à la rareté de l?eau, au coût élevé des travaux et du soutien technique. Le projet pilote de Bouhmama est en tête des priorités des responsables. Ce périmètre couvre 4 144 hectares, dont 350 réservés à l?arboriculture, notamment le pommier qui a été expérimenté avec succès dans la région depuis 1985 et en 1990, dans le cadre de la coopération algéro-allemande. Cette expérience a encouragé de nombreux exploitants de Bouhmama à créer leurs vergers personnels. Cela devait permettre d?élargir l?arboriculture dans cette localité, à la faveur du soutien de l?Etat qui a consacré à ce secteur une enveloppe atteignant 303,593 millions de dinars. En outre, 400 ha ont été orientés pour le figuier de Barbarie et les plantations fourragères. Selon les agriculteurs de la région, le reste des superficies est constitué d?une plaine d?alfa, utilisée par les éleveurs comme terrain de parcours géré, en commun, par les mechtas de chaque tribu. Les bénéficiaires des concessions agricoles constituées par 93 fellahs, ont reçu chacun 5 ha et sont organisés au sein de 5 associations de producteurs, qui ont déjà procédé à la plantation de vergers arboricoles et enregistré des récoltes remarquables, avec parfois 25 kg pour un seul arbre. Les produits des vergers de Bouhmama ont d?ailleurs atteint les marchés de plusieurs wilayas du pays. Le Fonds national de régulation et de développement agricole (Fnrda) a contribué, de son côté, à l?extension de la production du pommier. Des dizaines de producteurs ont procédé au forage de puits d?irrigation et mis en place des chambres froides. Parallèlement, des sessions de vulgarisation agricole et de formation sont organisées, régulièrement, au profit des arboriculteurs. Selon le directeur des services agricoles de la wilaya, il n?y a pas si longtemps, la culture du pommier était pratiquement inconnue dans la région ; elle se limitait à quelques sujets en zone montagneuse, produisant uniquement pour la consommation domestique. Aujourd?hui, la formation en arboriculture spécialisée dans le pommier se généralise à tous les fellahs. Le pommier exige un suivi rigoureux, depuis la plantation, l?irrigation, le taillage et le traitement contre les parasites, en particulier le pou de San-José qui attaque les feuilles et qui doit être traité, partout et simultanément, pour éviter tout risque de contamination des vergers sains.