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Appel à l'application « rapide et totale » des résolutions de l'ONU La 32e Conférence internationale de soutien au peuple sahraoui s'est achevée hier à Vitoria (Pays Basque, Espagne)
C'est sous haute sécurité qu'a eu lieu, hier, à Vitoria Gasteiz (Pays basque), la clôture de la 32e Conférence internationale de soutien au peuple sahraoui (Eucoco). Venue de plusieurs villes espagnoles et françaises, une centaine d'immigrés marocains a tenté, vainement, de perturber les travaux de cette conférence, ce qui n'a pas empêché la police basque, venue en renfort au palais des congrès Europe, lieu de la rencontre, de mater et de disperser les manifestants qui avaient pour seul objectif de jouer à la provocation. L'Amalgame Ce faisant, la conférence Eucoco s'est achevée, hier, par un appel aux institutions concernées (ONU et UE) et aux différentes ONG afin d'assumer leurs responsabilités entières pour la protection efficace de la population sahraouie contre ce que d'aucuns ont qualifié de crime contre l'humanité. Dans sa déclaration finale, la conférence a dénoncé avec vigueur les violations massives des droits de l'homme par les autorités marocaines dans les territoires occupés, ainsi que la torture systématique et les représailles sanglantes qui y sont exercées contre les citoyens sahraouis. Les conférenciers ont aussi dénoncé le huis clos et le black-out imposés par le Maroc dans les territoires occupés du Sahara occidental. En effet, l'occupant marocain a placé le territoire sous embargo en empêchant par la police la communauté internationale de s'informer objectivement sur la situation désastreuse et inacceptable que vivent les Saraouis. Exprimant, par ailleurs, son soutien agissant à l'endroit du peuple sahraoui dans sa juste lutte pour le recouvrement de ses droits imprescriptibles à l'autodétermination et à la liberté, la conférence a exigé l'application « rapide et totale » des résolutions de l'ONU, ainsi que de les faire respecter par le Maroc et par les Etats qui le soutiennent dans son aventure colonialiste. Insuffisance de l'aide humanitaire Elle a, dans ce cadre, déploré l'attitude d'abstention observée par le gouvernement espagnol lors du vote de la résolution de la 4e commission de l'ONU, par ailleurs, approuvée par la majorité des Etats européens. Cette position de l'Espagne, ont regretté les conférenciers, crée l'amalgame et revient à conforter le Maroc dans sa politique d'occupation au Sahara occidental. C'est ainsi qu'il a été demandé au gouvernement espagnol de reconsidérer sans tarder son comportement, en se mettant au diapason avec sa société civile et en soutenant pleinement, clairement et activement le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination à travers un référendum libre et démocratique. La conférence n'a pas omis aussi d'exprimer sa déception face à la politique globale de l'UE concernant le conflit du Sahara occidental. La signature par l'UE d'un accord de pêche avec le Maroc, qui inclut les eaux territoriales du Sahara occidental, est, selon les congressistes, un acte de spoliation, contraire au droit international et à la légalité internationale. Tout en s'inquiétant, par ailleurs, de l'insuffisance de l'aide humanitaire octroyée au réfugiés sahraouis, la conférence a demandé aux agences de l'ONU de réactiver urgemment et efficacement leurs programmes en faveur des Sahraouis. L'année 2007 a été déclarée année internationale de solidarité avec la RASD et de soutien à la résistance populaire de l'indépendance dans les territoires sahraouis occupés. Les conférenciers ont retenu, enfin, le principe d'envoyer, dans les prochains mois, une délégation d'observateurs dans les territoires occupés, d'initier une campagne de solidarité économique et matérielle de soutien à la population sahraouie et d'organiser une conférence internationale sur la situation des droits de l'homme dans les territoires occpés. Près de 500 manifestants sahraouis et militants venus de plusieurs pays des quatre continents se sont rassemblés, dans la nuit de samedi, à la place Nueva, devant la mairie de Vitoria, pour exprimer leur solidarité et leur soutien à la cause sahraouie. Se tenant face à la mairie de Vitoria, des bougies à la main, les manifestants n'ont cessé de scander : « Sahara libre, le Maroc dehors. »