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Le Maroc perd la bataille diplomatique de l'Europe
Conflit du Sahara-Occidental
Publié dans El Watan le 21 - 06 - 2005

Malgré les nombreux appels de détresse envoyés par la RASD et les ONG internationales de défense des droits de l'homme, l'ONU continue de conserver une posture de spectateur devant la répression féroce menée par les forces d'occupation marocaines au Sahara-Occidental.
Le Palais royal profite, de son côté, de la situation de vacance dans lequel se trouve actuellement le poste d'envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara-Occidental pour tenter de casser la mobilisation sahraouie en faveur de l'organisation d'un référendum d'autodétermination. Pour y parvenir, Rabat a dépêché dans les principales localités sahraouies des contingents de militaires pour faire la « chasse » aux militants sahraouis des droits de l'homme. Les descentes punitives des militaires marocains ont débouché sur des centaines d'arrestations, sur fond de violations massives des droits de l'homme. Devant la mobilisation et la solidarité manifestées par l'opinion internationale à l'égard du peuple sahraoui, le Maroc a expulsé manu militari du Sahara-Occidental les acteurs, journalistes et membres d'ONG, susceptibles de rendre compte du drame. Malgré la multiplication des dénonciations et des condamnations à travers le monde, la persécution se poursuit à huis clos. Vendredi dernier, trois défenseurs sahraouis des droits de l'homme ont été hospitalisés à l'hôpital El Hassan Bel Mehdi, à El Ayoun, suite à la répression des forces de l'ordre marocaines d'une manifestation pacifique organisée par la population sahraouie dans les rues de Smara, au centre-ville d'El Ayoun, à l'occasion du 35e anniversaire du soulèvement contre le colonialisme espagnol. Face à la dégradation continue de la situation dans les territoires sahraouis occupés, la RASD a appelé, le même jour, la communauté internationale à « intervenir en urgence pour protéger les populations sahraouies civiles de la répression des autorités coloniales marocaines qui poussent la situation vers des massacres collectifs ». Si l'ONU continue d'être passive, les sociétés civiles occidentales multiplient les actions pour sensibiliser les gouvernements sur les dangers encourus par le peuple sahraoui. Après le désaveu essuyé par le Maroc de la part des ONG et de la presse espagnoles et françaises, le Parlement suisse vient de joindre sa voix à celles soutenant la cause du peuple sahraoui. La présidente du Parlement suisse, Thérèse Meyer, et vingt quatre autres députés helvétiques ont réclamé, au début de la semaine, la constitution d'une « commission d'enquête internationale chargée d'établir la vérité sur la répression qui s'abat sur les territoires sahraouis occupés ». Déplorant « le climat d'intimidation et de harcèlement dans lequel vivent les territoires sahraouis sous occupation marocaine, les violations des droits humains ainsi que le refus du gouvernement marocain d'organiser le référendum d'autodétermination exigé par l'Onu », les parlementaires suisses se sont déclarés « inquiets de la gravité de la situation dans les territoires du Sahara-Occidental » et ont appelé à la « nomination d'un rapporteur spécial sur la situation des droits humains ». Les députés suisses ont rendu public un communiqué dans lequel ils ont également demandé « l'application de la résolution 1495 du Conseil de sécurité de l'Onu, selon laquelle un plan d'autodétermination du peuple sahraoui doit être mis en place ». Le Palais royal, qui collectionne, ces derniers mois, les échecs diplomatiques, vient de recevoir un rappel à l'ordre de la France. Le porte-parole de la Présidence française, Jérôme Bonnafont, a réitéré, hier, à l'occasion de la visite à Paris du Premier ministre marocain, Driss Jettou, que le conflit du Sahara-Occidental devait être réglé « dans le cadre de l'Onu ». « Concernant le Sahara-Occidental, le chef de l'Etat a confirmé que la France est attachée au règlement de cette question dans le cadre des Nations unies », a indiqué Jérôme Bonnafont. Cette déclaration, qui met fin à l'espoir de Rabat de faire sortir le dossier sahraoui du cadre légal de l'ONU, peut aussi être perçue comme une condamnation des tentatives « irresponsables » du Maroc d'impliquer l'Algérie dans le conflit qui l'oppose aux Sahraouis pour faire diversion. En plus de mener une campagne médiatique antialgérienne soutenue, les autorités marocaines cherchent à pousser à la faute la communauté algérienne vivant en Amérique et en Europe en organisant des sit-in devant les représentations consulaires algériennes. Et si la cote du Palais royal a baissé en Europe, elle semble être, ces derniers jours, au plus bas en Espagne. Madrid s'est déclaré, hier, « très préoccupée » par la situation au Sahara-Occidental. Le ministre des Affaires étrangères espagnol, Miguel Angel Moratinos, a souligné à ce propos que « le statu quo n'est pas acceptable » dans ce territoire. « Le processus politique dans le contexte des Nations unies se trouve actuellement bloqué par manque d'initiatives », a souligné M. Moratinos, appelant le secrétaire général Kofi Annan à désigner « un envoyé personnel possédant un profil politique suffisant qui pourra commencer sa mission le plus rapidement possible ». La balle reste, donc, entre les mains de l'ONU, en dépit de la volonté du Maroc de l'y soustraire.

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